Malgré la pandémie et la distanciation sociale, l’ICÉA a maintenu sa tradition de tenir un événement thématique décontracté après son assemblée générale annuelle. Cette année, il a procédé au lancement, à distance, de la ligne du temps de la contribution des femmes à l’éducation des adultes. Grâce à la magie du numérique (ou malgré elle), plus de 50 personnes y ont assisté avec intérêt.
Un lancement décontracté qui a suscité l’intérêt
Le lancement a débuté par une invitation faite aux convives de se doter de grignotines et d’un breuvage à déguster durant le lancement. Les organisatrices cherchaient ainsi à créer une atmosphère festive malgré la distance virtuelle.
Audrey Dahl, professeure au Département d'éducation et formation spécialisées à l’UQAM et responsable scientifique de la recherche, animait ce lancement. Chacune des membres de l’équipe de recherche a pris la parole pour présenter un aspect du projet.
Louise Brossard, chercheuse à l’ICÉA, a présenté son organisme et ses collègues ainsi que l’origine du projet de recherche. Elle a aussi présenté les membres du groupe de travail mis sur pied par l’ICÉA pour alimenter la recherche, soit : Nicole Boily, Léa Cousineau, Paula Duguay, Danielle Fournier, Anne-Céline Genevois, Marie Leahey, Claudie Solar et Marie Thériault. Toutes ces femmes possèdent une précieuse expertise et des connaissances en matière d’éducation des adultes et des conditions des femmes dont elles ont pu faire profiter l’équipe de recherche.
Ensuite, Lyne Kurtzman, responsable du Protocole UQAM/Relais-femmes au service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal depuis 1987, a pris la parole. Elle a présenté le cadre de la recherche et le partenariat avec le service aux collectivités de l’UQAM.
Anaïs Le-Juez, étudiante à la maîtrise en éducation embauchée pour ce projet, a présenté le contenu et le fonctionnement de la ligne du temps. Cette ligne du temps compte 170 libellés, accompagnés d'artefacts (couvertures de livres, photos, logos, etc.) et de récits de femmes. Anaïs a démontré ses talents de vulgarisatrice et d’éducatrice. Ce moment fort du lancement a suscité un grand intérêt et stimulé le désir d’en savoir plus.
Enfin, le rôle d’Isabelle Coutant du Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDEACF) a été souligné. Cette dernière a effectué les recherches d’un logiciel pertinent et facile d’utilisation pour la ligne du temps. Elle a patiemment intégré le contenu (libellés, artefacts et audio) dans le logiciel et assumé la mise en page. Anaïs Le-Juez a assisté Isabelle à cette tâche. Le CDEACF assure l’hébergement de la ligne du temps de la contribution des femmes à l’éducation des adultes tout comme la ligne du temps de l’histoire de l’éducation des adultes construite par l’ICÉA au moment de son 70e anniversaire.
Plusieurs ont noté l’importance d’un tel outil pour maintenir vivantes l’histoire et la mémoire de la contribution des femmes à l’éducation des adultes. Plusieurs personnes, dont des professeures et professeurs, ont noté la grande utilité de cet outil qu’ils comptent bien utiliser dans le cadre de leurs travaux professionnels, notamment leur recherche et leur enseignement.
Des échanges riches
Une discussion très riche d’enseignement a suivi quant au rôle des femmes au sein de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes. Claudie Solar et Paul Bélanger ont souligné le rôle important de Madeleine Joubert dans la naissance, voire la survie de l’organisme au début des années 1960. Ce bref échange a démontré l’importance de faire l’histoire de l’Institut lui-même puisque certains aspects se sont déjà perdus dans les mémoires au fil du temps alors que peu d’écrits permettent d’en assurer la pérennité. Il y a là un projet de recherche en soi. Avis aux personnes intéressées.
Les suites
Audrey Dahl a invité les gens à bonifier la ligne du temps. Elle a expliqué comment chacune et chacun peut proposer de nouvelles vignettes qui ajouteront d’autres pans de la contribution des femmes dont il faut se rappeler. Audrey a animé la période d’échanges et a répondu à différentes questions.
D’autres suites à ce projet sont à venir. Tout d’abord, le CDEACF accompagné d’Audrey Dahl et de l’ICÉA, recevra des propositions d’ajout à la ligne du temps. Elles s’assureront que ces propositions répondent aux deux critères retenus. Tout d’abord, les libellés doivent porter sur des contributions de femmes à l'éducation des adultes s’inscrivant dans une de nos quatre périodes historiques. Ensuite, les libellés doivent être rédigés et accompagnés d'un artéfact.
Par ailleurs, deux articles d’analyse de la ligne du temps paraîtront dans la prochaine année. À paraître en janvier 2021, un article de Louise Brossard dans la revue électronique de l’ICÉA, Apprendre + Agir. Ensuite, Audrey Dahl rédigera un article scientifique en collaboration avec Anaïs Le-Juez et Louise Brossard dans le cadre du Colloque international sur les histoires de vie prévu à Montréal en mai 2020, mais reporté en mai 2021.
Pour vivre en différé ce lancement ou le revoir, nous vous proposons un montage vidéo d’une durée de 30 minutes. Seuls les noms et la projection des présentatrices sont visibles, ceux des personnes participantes ont été respectivement retirés et floutés afin de respecter l’anonymat. Suivez ce lien: https://www.youtube.com/watch?v=viZyF8vxWNY&feature=youtu.be
Bon visionnement.