Deux ans après la publication de cet outil, plus de 250 mallettes NCF étaient en circulation dans de nombreux organismes de formation au Québec, mais aussi dans des organismes d’alphabétisation de la francophonie canadienne et de pays francophones comme la France, la Suisse, la Belgique et la Guinée90.
Au cours de cette période, le rayonnement de Nos compétences fortes s’est étendu au-delà des frontières du Québec. Il a, de ce fait, été possible de documenter de nombreux effets positifs liés aux ateliers NCF. C’est ainsi que, dès 1998, des animatrices et des animateurs soulignent le fait que plusieurs personnes ayant participé à des ateliers NCF, avaient modifié de façon surprenante leur attitude par rapport aux autres ; ceux-ci étant tout autant les membres avec qui ils ont suivi les ateliers et des personnes en position d’autorité dans leur entourage (des milieux d’éducation formelle ou populaire, de formation en entreprise, etc.).
Ces observateurs ont noté que les personnes participantes aux ateliers NCF se connaissaient mieux et qu’elles avaient développé une meilleure estime de soi de même qu’une capacité à parler d’elles-mêmes. Bref, le processus intérieur de réflexion, initié par ces ateliers, faisait en sorte que ces personnes pouvaient dorénavant évaluer leurs forces et donner une valeur à leurs actions, les rendant plus aptes à faire valoir leurs droits et revendiquer des changements dans leur vie.
Ils reconnaissaient également que ces effets positifs étaient principalement liés à la découverte et la valorisation des compétences génériques qu’elles avaient développées au cours de leurs différentes expériences de vie et de travail (rémunéré ou non). Ces constats les ont amenés à désigner deux importants facteurs de l’intégration sociale et professionnelle d’une personne : la découverte des compétences génériques et la compréhension des conditions qui permettent de les mobiliser dans différents contextes.
90. Voir le rapport de recherche intitulé : « Apprendre à tisser des liens », rendu public en 1998.