L’Assemblée mondiale du Conseil international pour l’éducation des adultes (CIÉA) et l’assemblée générale qui a suivi, se sont terminées, dimanche soir, par l’adoption d’une déclaration finale. En plus de définir les grandes orientations du mouvement international pour le droit d’apprendre, celle-ci définit le droit à « l'éducation tout au long de la vie » comme un «bien public, un droit humain fondamental et une condition pour la réalisation de tous les autres droits humains ».
L’Assemblée mondiale du CIÉA a lieu tous les quatre ans, en amont de l’assemblée générale statutaire. Celle-ci a eu lieu le dimanche 14 juin dernier. Le Conseil international regroupe des organisations de la société civile de toutes les régions de la planète. Près de 600 personnes étaient inscrites, donc le tiers provenait de pays autres que le Canada et le Québec. Plus d’une soixantaine d’ateliers se sont tenus vendredi et samedi à l’Université de Montréal, le site de l’Assemblée mondiale.
Le processus d’adoption de la déclaration finale avait été mis au point pour permettre un exercice démocratique par l’intégration des préoccupations et des recommandations des délégations. Plus d’une trentaine de commentaires et d’amendements ont été intégrés et colligés dans la déclaration, à la satisfaction des délégations.
Plaidant pour une vision humaniste et citoyenne du droit d’apprendre tout au long de la vie, la déclaration finale énonce les grandes orientations qui doivent guider l’élaboration des plans de travail du Conseil international. Parmi elles, on remarque l’importance de traduire les objectifs post-2015 en éducation en pratiques et actions concrètes.
Rappelons que le contexte international est marqué des activités nombreuses en vue de définir les Objectifs de développement durable (ODD) 2015-2030. Ceux-ci seront adoptés à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain. Une conférence internationale, le Forum mondial sur l’éducation, a eu lieu à Incheon en Corée en mai dernier et a produit des résultats qui restent à concrétiser. C’est une des tâches que se fixent les membres et les réseaux du Conseil international.
Par ailleurs, le CIÉA a voulu insister sur le renforcement de sa propre capacité pour mettre en place « une prise de parole mondiale qui puise dans la richesse des expériences et les défis propres aux divers contextes de ses membres et de ses réseaux».
Au plan des alliances stratégiques, le Conseil travaillera en collaboration avec les autres mouvements sociaux dont le but est de faire en sorte que soient réalisés tous les droits humains.
Le nouvel exécutif sera présidé par Sandy Morrison, néo-zélandaise qui œuvre avec l’Association d'Asie du Sud Pacifique pour l'éducation de base et des adultes. Elle dirigera un exécutif composé de douze personnes, dont la composition témoigne d’un réel renouvellement, intégrant des jeunes, une présence africaine jamais égalée et une majorité aux deux tiers de femmes.
L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes est fier d’avoir contribué au succès de cet événement. Dans les prochains jours, différents documents seront mis en ligne. On pourra prendre connaissance de nombreuses vidéos, et des trois principales plénières de l’événement, grâce à la collaboration de WebTV.coop.
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déclaration finale de l'Assemblée mondiale du Conseil international pour l'éducation des adultes | 313.04 KB |