En complément de leurs acquis scolaires, les travailleuses et les travailleurs acquièrent des connaissances et développent des compétences tout au long de leurs multiples expériences de travail. Reconnaître ces acquis permet à ces personnes de les faire valoir auprès de leur employeur ou d'un employeur potentiel. Pour les employeurs, pouvoir compter sur des attestations validées d'acquis expérientiels ou non scolaires est un outil de plus dans l'évaluation de leur personnel en mobilité au sein de leur entreprise ou des personnes embauchées. Depuis quelques années, de nouveaux outils de reconnaissance des acquis ont vu le jour. Il s'agit de microcertification ou de microtitre. Ces attestations, disponibles sur support numérique, rendent possible la reconnaissance d'acquis pouvant se résumer à des connaissances ou des compétences très précises. Ils sont aussi utilisés pour reconnaître et communiquer des compétences génériques.
Dans ce projet, l'ICÉA sera responsable du volet recherche accompagnant la démarche de prototypage. De manière particulière, ce projet évaluera si ce type d'outil de reconnaissance des acquis peut aider les travailleuses et les travailleurs en transition à faire valoir leurs acquis non scolaires et à soutenir l'appréciation par les employeurs de ces acquis. D'une durée de deux ans, le projet documentera la conception et la mise à l'essai d'une plateforme de microtitres numériques ainsi que l'évaluation qu'en feront les travailleuses et les travailleurs qui l'utiliseront lors de leur démarche de transition en emploi ainsi que les employeurs qui auront à évaluer ces personnes. Au terme de l'expérimentation, des recommandations seront soumises à la Commission des partenaires du marché du travail relativement à l'intérêt de ces outils et aux conditions à réunir pour en assurer une utilisation optimale.
La microcertification gagne en popularité auprès des gouvernements. À titre d’exemple, le récent budget ontarien annonça l’élaboration d’une première stratégie de microcertification et, à cette fin, engagea des fonds de près de 60 millions de dollars. Par ce projet québécois de prototypage d’une plateforme de microcertification, l’ICÉA et la COCDMO contribueront à l'expertise québécoise dans ce domaine novateur qui enrichit les moyens dont disposent les personnes pour faire connaître leurs connaissances et leurs compétences.