En cette Journée de l'alphabétisation familiale, l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) tient à rappeler que l’affirmation du droit d’apprendre tout au long de la vie demeure l’un des meilleurs moyens pour forger une société plus épanouie et plus apte à relever les défis des années à venir. À ce titre, l’ICÉA salue toutes les initiatives d’alphabétisation familiale tenues aujourd’hui à la grandeur du Québec. Ces initiatives contribuent à l’affirmation du droit d’apprendre tout au long de la vie et au développement des capacités d’apprendre des familles québécoises (voir la liste des activités sur le site Web de la Fondation pour l'alphabétisation).
Au sujet de l’alphabétisation familiale
Créée en 1999 par ABC Alpha pour la vie Canada, la Journée de l'alphabétisation familiale se tient chaque année le 27 janvier. Cette journée a pour but de promouvoir l'importance de lire et d'apprendre en famille tout au long de l'année (lire le communiqué diffusé par la Fondation pour l’alphabétisation à l’occasion de la Journée de l’alphabétisation familiale).
Bien qu’il soit difficile de donner une définition précise de l’alphabétisation familiale, il est possible d’en dire qu’il s’agit d’un champ d’intervention où il est tout à la fois question du développement de l’enfant, d’éducation familiale, parentale et populaire, d’apprentissage et d’enseignement de la lecture, d’intervention précoce ou d’animation communautaire.
Un droit à faire valoir, une préoccupation quotidienne
Tout comme l’affirmation du droit d’apprendre tout au long de la vie, l'alphabétisation familiale ne devrait pas être l’histoire d’une seule journée : ce devrait être une préoccupation quotidienne des familles, de la société civile et de l’État. Est-ce le cas? Mieux encore : la situation actuelle fait-elle en sorte que l'alphabétisation familiale soit une préoccupation quotidienne?
Il s’avère en effet que l’exercice du droit d’apprendre tout au long de la vie ne peut exister qu’à la condition de disposer des capacités nécessaires pour lire et ainsi comprendre des environnements écrits de plus en plus complexes. Malheureusement, on oublie souvent que l’alphabétisation est le point de départ fondamental qui rendre possible l’exercice de ce droit. À ce titre, l’alphabétisation devient un véritable enjeu social tant elle est au cœur de notre capacité d’apprendre, de comprendre, de faire ou d’agir en toute autonomie.
L’action du Réseau de lutte à l’analphabétisme
En mai 2013, lors de l’événement 24 heures pour un Québec apprenant, les membres et partenaires de l’ICÉA ont défendu l’importance de favoriser le développement d’une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme. Cette volonté exprimée lors du 24 heures est devenue réalité le 8 septembre 2014 avec la création du Réseau de lutte à l’analphabétisme. Ce Réseau composé de 22 organisations de la société civile souhaite que le Québec se dote d’une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme.
Les causes de l’analphabétisme étant multiples, les organisations membres du Réseau soulignent la nécessité d’agir sur plusieurs fronts afin de mener une lutte efficace. Les premiers travaux de réflexion du Réseau ont permis d’identifier quatre dimensions fondamentales de la lutte à l’analphabétisme :
- l’appropriation de la lecture et de l’écriture;
- les conditions de vie;
- l’environnement écrit;
- le rapport à l’État et à la société civile.
Il ne fait aucun doute pour l’ICÉA que les initiatives d’alphabétisation familiale tenues aujourd’hui à la grandeur du Québec contribuent à la lutte à l’analphabétisme en visant l’une ou l’autre de ces dimensions identifiées par le Réseau.
Consulter la page du Réseau de lutte à l’analphabétisme.