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ICEA

Institut de coopération pour l'éducation des adultes

Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec - Vendredi 3 Mai 2013

Nom: 
Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec
Mon secteur d’activité: 
syndical enseignement supérieur
Région desservie: 
province
Premier thème
Un Québec apprenant doit renforcer la reconnaissance publique et politique de l’éducation et de la formation des adultes.
1. Comment renforcer, au sein de la société, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?: 
Le Comité École et société de la FNEEQ a préparé une contribution que nous avons transmise à l'ICÉA et qui sera mise en ligne sur le site. Au bénéfice de la consultation en ligne, nous répondons à quelques questions dont le contenu est tiré du document. La FNEEQ invite le gouvernement à redécouvrir quelques grands principes qui étaient les siens dans sa politique d’éducation aux adultes, mais qui nous apparaissent avoir été négligés au profit d’une vision exclusivement centrée sur la formation de la main d’oeuvre, notamment celui de la reconnaissance des besoins des individus dans leur vie personnelle et citoyenne. La formation à l’emploi est certes importante, mais l’éducation aux adultes ne peut s’y réduire, parce qu’elle mettrait ainsi de côté toute une gamme de besoins tout aussi légitimes non seulement chez les travailleuses et travailleurs qui souhaitent élargir leurs horizons par la formation, mais aussi chez des personnes qui n’ont pas encore, ou qui n’ont plus accès au marché du travail. L’État doit non seulement continuer à soutenir les ordres d’enseignement qui travaillent en éducation aux adultes mais aussi les groupes populaires qui y ont toujours travaillé avec compétence et en complémentarité. Reconnaître l’expertise de ces organismes d’éducation populaire qui sont en contact étroit avec les milieux constituerait un pas dans cette direction pour ces groupes qui voient diminuer, voire disparaître, leurs sources de financement. Au chapitre de l’éducation populaire, depuis quelque années, dans certains domaines sociaux et celui de l’éducation aux adultes n’y échappe pas, l’État est en train de céder peu à peu ses responsabilités en matière d’orientations, au profit de grandes fondations privées. Cette intrusion du privé dans un domaine public, par le biais de partenariats privés-publics (PPP) sociaux, soulève de nombreuses questions. Les fondations fixent elles-mêmes leurs priorités, selon une approche d’obligation de résultats souvent incompatible avec les besoins identifiés par le milieu ou les choix sociaux qui auraient pu être faits en fonction de politiques publiques reconnues; tout cela sans avoir de compte à rendre à l’État ou à la communauté. Le gouvernement encourage et participe financièrement à ces initiatives privées, sans qu’il y ait eu de débat public concernant ce nouveau type de gouvernance du social. La FNEEQ demande un moratoire sur l’établissement de nouveaux partenariats impliquant une ou des fondations privées. L‘État doit rester maître d’œuvre et ne pas se déresponsabiliser dans le domaine de la formation : c’est à lui qu’il revient de s’assurer que les objectifs globaux de la formation tout au long de la vie ne soient pas occultés.
2. Comment renforcer, au sein du gouvernement, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?: 
La FNEEQ invite le gouvernement à redécouvrir quelques grands principes qui étaient les siens dans sa politique d’éducation aux adultes, mais qui nous apparaissent avoir été négligés au profit d’une vision exclusivement centrée sur la formation de la main d’oeuvre, notamment celui de la reconnaissance des besoins des individus dans leur vie personnelle et citoyenne. La formation à l’emploi est certes importante, mais l’éducation aux adultes ne peut s’y réduire, parce qu’elle mettrait ainsi de côté toute une gamme de besoins tout aussi légitimes non seulement chez les travailleuses et travailleurs qui souhaitent élargir leurs horizons par la formation, mais aussi chez des personnes qui n’ont pas encore, ou qui n’ont plus accès au marché du travail. L’État doit non seulement continuer à soutenir les ordres d’enseignement qui travaillent en éducation aux adultes mais aussi les groupes populaires qui y ont toujours travaillé avec compétence et en complémentarité. Reconnaître l’expertise de ces organismes d’éducation populaire qui sont en contact étroit avec les milieux constituerait un pas dans cette direction pour ces groupes qui voient diminuer, voire disparaître, leurs sources de financement. Au chapitre de l’éducation populaire, depuis quelque années, dans certains domaines sociaux et celui de l’éducation aux adultes n’y échappe pas, l’État est en train de céder peu à peu ses responsabilités en matière d’orientations, au profit de grandes fondations privées. Cette intrusion du privé dans un domaine public, par le biais de partenariats privés-publics (PPP) sociaux, soulève de nombreuses questions. Les fondations fixent elles-mêmes leurs priorités, selon une approche d’obligation de résultats souvent incompatible avec les besoins identifiés par le milieu ou les choix sociaux qui auraient pu être faits en fonction de politiques publiques reconnues; tout cela sans avoir de compte à rendre à l’État ou à la communauté. Le gouvernement encourage et participe financièrement à ces initiatives privées, sans qu’il y ait eu de débat public concernant ce nouveau type de gouvernance du social. La FNEEQ demande un moratoire sur l’établissement de nouveaux partenariats impliquant une ou des fondations privées. L‘État doit rester maître d’œuvre et ne pas se déresponsabiliser dans le domaine de la formation : c’est à lui qu’il revient de s’assurer que les objectifs globaux de la formation tout au long de la vie ne soient pas occultés.
Deuxième thème
Un Québec apprenant doit répondre aux besoins diversifiés d’apprentissage des personnes et des collectivités.
1. Quels sont les principaux enjeux ?: 
Le Comité École et société de la FNEEQ a préparé une contribution que nous avons transmise à l'ICÉA et qui sera mise en ligne sur le site. Au bénéfice de la consultation en ligne, nous répondons à quelques questions dont le contenu est tiré du document. La FNEEQ invite le gouvernement à redécouvrir quelques grands principes qui étaient les siens dans sa politique d’éducation aux adultes, mais qui nous apparaissent avoir été négligés au profit d’une vision exclusivement centrée sur la formation de la main d’oeuvre, notamment celui de la reconnaissance des besoins des individus dans leur vie personnelle et citoyenne. La formation à l’emploi est certes importante, mais l’éducation aux adultes ne peut s’y réduire, parce qu’elle mettrait ainsi de côté toute une gamme de besoins tout aussi légitimes non seulement chez les travailleuses et travailleurs qui souhaitent élargir leurs horizons par la formation, mais aussi chez des personnes qui n’ont pas encore, ou qui n’ont plus accès au marché du travail. L’État doit non seulement continuer à soutenir les ordres d’enseignement qui travaillent en éducation aux adultes mais aussi les groupes populaires qui y ont toujours travaillé avec compétence et en complémentarité. Reconnaître l’expertise de ces organismes d’éducation populaire qui sont en contact étroit avec les milieux constituerait un pas dans cette direction pour ces groupes qui voient diminuer, voire disparaître, leurs sources de financement. Au chapitre de l’éducation populaire, depuis quelque années, dans certains domaines sociaux et celui de l’éducation aux adultes n’y échappe pas, l’État est en train de céder peu à peu ses responsabilités en matière d’orientations, au profit de grandes fondations privées. Cette intrusion du privé dans un domaine public, par le biais de partenariats privés-publics (PPP) sociaux, soulève de nombreuses questions. Les fondations fixent elles-mêmes leurs priorités, selon une approche d’obligation de résultats souvent incompatible avec les besoins identifiés par le milieu ou les choix sociaux qui auraient pu être faits en fonction de politiques publiques reconnues; tout cela sans avoir de compte à rendre à l’État ou à la communauté. Le gouvernement encourage et participe financièrement à ces initiatives privées, sans qu’il y ait eu de débat public concernant ce nouveau type de gouvernance du social. La FNEEQ demande un moratoire sur l’établissement de nouveaux partenariats impliquant une ou des fondations privées. L‘État doit rester maître d’œuvre et ne pas se déresponsabiliser dans le domaine de la formation : c’est à lui qu’il revient de s’assurer que les objectifs globaux de la formation tout au long de la vie ne soient pas occultés.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?: 
2.1 concernant la sous-scolarisation et l’analphabétisme chez les adultes : En maintenant une diversité des lieux de formation; en continuant de s’appuyer sur les organismes communautaires et populaires, mais dans le respect de leur mission. Actuellement, le gouvernement se désengage ou impose ses propres objectifs aux différents organismes communautaires selon sa vision d’efficience, souvent au détriment de l’expérience-terrain et de la mission des organisations qui sont mises à contribution. Ce qui a souvent bien peu à voir avec les personnes qui vivent des parcours de vie difficiles et pour qui l’apprentissage de la lecture ou du calcul est en soi une grande victoire. En finançant adéquatement tout ce qui concerne la formation de base et les cours en alphabétisation, quels que soient les lieux de formation. Aujourd’hui, tout individu devrait avoir la possibilité de terminer un secondaire V (DEP ou DES), avec une aide financière et sous la responsabilité du Ministère de l’Éducation. En finançant adéquatement les mesures de francisation pour les allophones que ce soit dans des établissements d’enseignement ou dans des groupes communautaires et en s’assurant que les différents ministères concernés collaborent. Les groupes visés par la francisation ont à cœur de devenir des citoyens à part entière et de collaborer à la vie citoyenne. 2.2 concernant la formation dans les milieux de travail En responsabilisant davantage les employeurs mais aussi en finançant la formation continue qu’elle soit directement liée au domaine d’emploi ou pas. Plus que toute autre mesure, c’est la formation sur les heures de travail qui est la plus propice à encourager une démarche de formation. Différents modes de formation devraient aussi être offerts, pour mieux rencontrer les besoins des personnes, ceci dans la perspective d’une définition large de la formation, incluant les dimensions personnelles et sociales. Une entreprise devrait s’assurer d’un accès équitable aux programmes de formation pour toutes ses catégories d’emploi. En demandant au gouvernement d’amender la loi 90 sur la formation de la main d’oeuvre: a) pour qu’elle s’applique à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, tout en prévoyant des modalités de participation adaptées à la réalité des petites et moyennes entreprises. b) pour qu’elle impose la formation d’un comité patronal-syndical (ou employeur-représentants des employés, là ou les travailleuses et travailleurs ne sont pas syndiqués) responsable de la gestion paritaire de la formation. La reconnaissance d’un tel comité paritaire de formation serait aussi profitable à l’ensemble de l’entreprise. Les employés pourraient faire valoir leurs besoins de formation, mieux contrôler la qualité des formations offertes et participer à la gestion du fonds de perfectionnement selon des règles transparentes et reconnues. Un tel comité paritaire devrait pouvoir disposer du fonds prévu par la loi du 1% et de tout autre fonds négocié entre le syndicat et l’employeur. Nul doute que, ainsi prises en charge, les activités de formation deviendraient beaucoup plus encouragées et prisées au sein de l’entreprise. En demandant au gouvernement d’instaurer des mesures accommodantes pour les personnes qui veulent faire un retour aux études, que ce soit à temps plein ou à temps partiel : crédit d’impôt (qu’il faudrait augmenter, et non réduire!), congé pour études, prêts et bourses pour les formations à temps partiel, services de garde gratuits dans les établissements pendant la formation, etc. 2.3 concernant le rôle indispensable des établissements d’enseignement en éducation des adultes En matière de formation aux adultes, le rôle de l’État est primordial. Pour que le réseau collégial puisse jouer le rôle qui lui revient dans le secteur de la formation aux adultes, la FNEEQ demande au gouvernement d’accorder une enveloppe ouverte à la formation continue collégiale. Par ailleurs, le financement de la formation des adultes devrait bénéficier, dans les cégeps des régions qui subissent des baisses démographiques, de la même souplesse réclamée pour la formation régulière. Dans les conditions actuelles, plusieurs cégeps n’obtiennent pas le nombre d’inscriptions requis pour pouvoir lancer des formations pour lesquelles il existe une demande. Il nous apparaît normal que l’État mette en place les conditions nécessaires à ce que les cégeps de région puissent offrir, aux jeunes comme aux adultes, un éventail de formations suffisamment large et varié pour réponde aux besoins et aspirations de la population. Pour améliorer l’accessibilité aux études et la persévérance dans son programme de formation, la FNEEQ demande aussi de favoriser les études à temps partiel et d’adopter des mesures de soutien aux étudiantes et étudiants adultes, qu’ils soient inscrits de jour ou de soir. Finalement, le gouvernement doit agir pour éviter l’empiètement entre les ordres d’enseignement en matière d’offre de formation continue. Il doit assurer une meilleure coordination de l’offre des cours aux adultes à tous les ordres d’enseignement, dans la perspective d’un développement organisé et concerté entre les ordres d’enseignement. Dans les cégeps, les étudiantes et étudiants de l’Éducation des adultes devraient bénéficier du même encadrement et des mêmes services que celles et ceux de l’enseignement régulier. En cohérence avec leur mission, les établissements d’enseignement devraient offrir les mêmes chances de réussite à leurs étudiantes et étudiantes adultes. Dans la même perspective, pour que le réseau collégial puisse jouer le rôle qui lui revient dans la formation aux adultes, on devrait reconnaître aux enseignantes et enseignants les mêmes conditions de travail qu’au secteur régulier. À l’université, les personnes chargées de cours devraient être mieux intégrées à la vie universitaire et aux suivis des programmes; les conditions d’exercice de leur profession devraient être améliorées à de nombreux points de vue. Les universités doivent reconnaître la contribution essentielle des personnes chargées de cours à la qualité de la formation universitaire et cesser de créer un morcellement artificiel de la tâche d’enseignement et de recherche qui contribue à une plus grande précarisation de l’emploi en milieu universitaire. 2.4 Défendre le maintien de l’éducation des adultes en milieu carcéral Il faut revendiquer le maintien d’une diversité de choix de formation pour les adultes dans les pénitenciers, incluant des formations qualifiantes et l’accès à des études supérieures. Ce qui implique d’insister auprès du gouvernement fédéral pour que l’on injecte à nouveau des budgets dédiés à la formation dans ce milieu. 2.5 Faire le point sur l’enseignement à distance La FNEEQ souhaite qu’une veille soit instaurée sur la formation à distance afin de mieux suivre son évolution et son développement dans les établissements d’enseignement supérieur québécois. 2.6 Soutenir les groupes populaires qui s’occupent d’éducation des adultes Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, reconnaître l’existence des groupes populaires et l’excellence du travail que ceux-ci accomplissent en éducation des adultes. L’État doit aussi les financer adéquatement et les soutenir. Parce qu’ancrés dans le milieu, ces groupes s’avèrent souvent les seuls capables de rejoindre une partie de la population québécoise.