Sur le plan de la conjoncture interne, l’année 2015-2016 sera une année charnière pour l’ICÉA. Après l’importante réduction de son financement public en 2014, l’Institut a opéré un ensemble de changements pour réduire ses coûts de fonctionnement. Cette année, le défi sera de poser les bases financière, organisationnelle et matérielle assurant l’avenir de l’Institut.
Reconnaissance du travail effectué pour la Semaine québécoise des adultes en formation (SQAF)
Les initiatives de mobilisation et de communication initiées tout au long de l’année 2014-2015 se sont effectuées en parallèle au déménagement et à la réorganisation des activités, rendus nécessaires à la suite de la fin du financement de la Semaine québécoise des adultes en formation. En effet, l’assemblée générale de l’ICÉA a indiqué une volonté de se tourner vers l’avenir et d’envisager le développement de l’Institut dans une nouvelle perspective de collaboration et de synergie entre les réseaux en éducation des adultes.
Nous voulons aujourd’hui saisir l’occasion de ce retour sur l’assemblée générale pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont été associés à l’Institut au cours des années précédentes. Leur travail a été particulièrement marqué par la campagne de valorisation de l’engagement des adultes dans des activités de formation, que fut la Semaine québécoise des adultes en formation. Sans revenir sur toutes les personnes de l’équipe de travail qui ont été associées à cette campagne qui a duré douze ans, nous voulons saluer en particulier celles et ceux de l’équipe permanente qui ont dû quitter l’ICÉA en 2014 en raison des compressions budgétaires, et qui ont réalisé la dernière édition en 2014. Il s’agit de Diane Dupuis, d’Isabelle Gagnon, de Christine Isabelle, de Marie-Claude Séguin et de Jean-Marie Ladouceur. À toutes ces personnes, nous exprimons notre reconnaissance pour le bon travail qu’elles ont rendu.
Vers le développement de nouvelles collaborations et synergies entre les réseaux en éducation des adultes
Sur le plan de la conjoncture interne, il n’est pas exagéré de dire que l’année qui s’achève (2014- 2015) a été historique et que son onde de choc se répercutera à moyen terme. L’Institut dut absorber une réduction du deux tiers de la contribution financière du gouvernement à son financement. Cette importante réduction de revenus a entraîné toute une série de décisions administratives, dont les principales ont été la fermeture de postes et la relocalisation de l’ICÉA. Pour l’essentiel, l’Institut a réussi ce recadrage budgétaire. En 2015-2016, des ajustements se poursuivront pour terminer cette transition nécessaire.
L’année à venir aura plus particulièrement à poser les bases financière, organisationnelle et matérielle qui permettront à l’ICÉA de continuer à contribuer au développement de l’éducation des adultes au Québec et dans la francophonie canadienne, comme le fait l’Institut depuis soixante-dix ans. Deux rendez-vous permettront cette année d’amorcer ce travail, puisqu’il faudra définir une nouvelle planification stratégique pour les cinq prochaines années et négocier une nouvelle convention collective. Par ailleurs, l’Institut pourra prioriser des activités en lien avec sa fonction de carrefour et d’incubateur de production de connaissances, puisqu’il ne sera pas l’organisateur d’événements d’envergure, tels que l’Assemblée mondiale d’éducation des adultes ou la Semaine québécoise des adultes en formation.
La nouvelle conjoncture interne, marquée par des ressources limitées, invite à réfléchir aux collaborations et aux synergies pouvant être établies entre l’Institut et ses membres et ses partenaires. Fragilisées sur une base individuelle, les organisations et les institutions en éducation des adultes peuvent renforcer leur action en développant des partenariats. Le contexte actuel peut donc être l’occasion d’insuffler une dynamique de collaboration entre les partenaires en éducation des adultes, afin de créer une nouvelle synergie susceptible de redéfinir des alliances stratégiques plus productives, qui tiennent aussi compte des nouvelles réalités du financement public. En ce sens, l’Assemblée mondiale d’éducation des adultes a été pour l’ICÉA un vaste laboratoire d’expérimentation de collaborations à différents plans (ex. : financier, offre de services, partage des coûts par arrimage des dates d’événements), collaborations dont la réussite a été une condition du succès de l’événement.
Tournée d’organisations en éducation des adultes
Pour prendre le pouls de la situation de ses membres et de ses partenaires, l’ICÉA amorce en novembre une série de rencontres. Ces rencontres seront aussi l’occasion de prendre connaissance des perspectives d’avenir, dans un contexte de financement public à la baisse. Au cours de la dernière année, l’Institut a pu constater la précarité de plusieurs de ses membres et partenaires qui ont été touchés par une baisse ou une abolition du financement public provenant du gouvernement du Québec ou du Canada. L’Assemblée générale du 8 octobre a exprimé une inquiétude à ce sujet et a mandaté l’Institut pour qu’il explore des avenues de collaboration et de synergie. La tournée de rencontres s’inscrit dans cette perspective. Les organisations qui souhaitent faire part de l’impact des décisions gouvernementales sur leur fonctionnement peuvent remplir le questionnaire d’une consultation en ligne lancée par l’ICÉA en octobre, sur ce sujet. Celles qui désireraient échanger avec l’ICÉA sur des collaborations ou des possibilités de synergie sont invitées à contacter le directeur général de l’Institut, Daniel Baril.