Lire pour apprendre, comprendre et agir
La publication des résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) a ramené à l’avant-scène la notion de littératie. Ces résultats présentent un portrait des compétences des adultes liées à l’utilisation de l’écrit. Ils sont d’une grande utilité pour les gouvernements, les organismes de la société civile et les acteurs économiques, notamment dans la conduite d’actions stratégiques liées à l’alphabétisation et au développement des compétences en littératie.
Cependant, il faut prendre garde de ne pas les interpréter de manière trop simpliste. Qui n’a pas déjà lu, dans la presse écrite, un article déplorant le fait qu’un Québécois sur deux pouvait être considéré comme analphabète? Cette vision dichotomique des compétences des adultes s’accompagne trop souvent de discours négatifs qui dramatisent, dévalorisent ou banalisent les mesures de la capacité des adultes à utiliser l’écrit.
Le présent article tente de contrer ces discours négatifs et de favoriser une meilleure compréhension des résultats du PEICA en matière de littératie. Il propose des bases d’interprétation des mesures de la littératie qui se veulent représentatives de la réalité des adultes. Il n’y sera pas question de distinguer les adultes « qui savent lire » des adultes « analphabètes », mais bien de fournir un éclairage plus complet sur les dynamiques de lecture et d’apprentissage qui caractérisent les différentes populations d’adultes visées par le PEICA.