ICEA

Institut de coopération pour l'éducation des adultes

Priorités et pistes d'action pour développer l'apprentissage

La période d’échange en plénière du vendredi après-midi (14 h 45) faisait suite à la présentation des pistes d’action. Trois questions étaient mises au jeu pour guider les interventions libres de la salle :
 
  1. Quelles sont les actions qui vous interpellent et comment les faire avancer dans votre organisation et votre réseau?

  2. Quelles collaborations développer dans votre secteur?

  3. Comment faire avancer l’ensemble des orientations et le mouvement pour le droit d’apprendre?

 
  • Les réseaux doivent prendre leur place à l’ICÉA. Une trop grande distance s’est mise en place depuis quelques temps et il est important de le réinvestir. L’ICÉA doit se redonner une définition large et consistante de l’éducation et de la formation des adultes. Entre éducation et formation des adultes, on doit choisir l’éducation pour éviter l’aspect trop réducteur de la notion de formation des adultes. Il s’agit du droit à l’éducation pour toutes et tous.

  • On pouvait observer, dans les ateliers, une forte demande pour passer à l’action. De ce point de vue, un leadership doit être assumé. L’ICÉA a un rôle à jouer sur ce plan, notamment celui de créer des espaces pour agir et aller plus loin. En attendant un prochain rendez-vous, on pourrait penser à une campagne politique nationale.

  • L’ICÉA doit jouer un rôle rassembleur pour poursuivre le dialogue entre toutes et tous. Par exemple, l’ICÉA pourrait revenir à une pratique de comités sur différents enjeux en impliquant des organisations concernées par la perspective et permettre de poursuivre les rencontres entre réseaux.

  • Toutefois, avant même un prochain rendez-vous, des priorités doivent être définies. Toutefois, il existe un préalable avant de passer à l’action, il s’agit d’avoir une vision politique commune. La lutte à l’alphabétisation peut être une priorité nationale d’une telle vision politique, avec l’objectif de faire bouger le monde politique. Faire de l’alphabétisation une priorité est nécessaire, à la fois en formation de base, mais aussi dans les établissements d’éducation formelle.

  • Il reste encore à préciser les actions à développer, plusieurs des pistes soulevées par les ateliers sont demeurées au niveau de l’orientation, en la précisant peut-être, mais sans devenir une action concrète.

  • Il est vrai qu’on doit passer à l’action, toutefois, il existe un préalable, celui d’avoir une vision politique commune. La lutte à l’alphabétisation peut être une priorité nationale d’une telle vision politique, avec l’objectif de faire bouger le monde politique. Faire de l’alphabétisation une priorité est nécessaire, à la fois en formation de base, mais aussi dans les établissements d’éducation formelle.

  • Entretemps, avant même un prochain rendez-vous, des priorités doivent être définies. Une campagne sur l’alphabétisation apparaît essen-tielle dans le contexte.

  • Le Mouvement québécois des adultes en formation est une organisation préoccupée par le sort du droit des adultes à l’éducation. Le MQAF est doté d’une plateforme pour ce faire et développe des revendications dont on peut prendre connaissance sur son site Web. Le MQAF appelle toutes les personnes participantes à soutenir son action et à appuyer ses revendications, 

  • Une des contraintes majeure à lever les obsta-cles est la reconnaissance du droit d’association et de représentation des étudiantes et des étudiants adultes des centres d’éducation aux adultes. Par ailleurs, pourquoi ne pas envisager de manifester pour le droit à l’éducation et à la formation des adultes? C’est une des formes d’action concrète qui peut faire entendre notre voix.

  • Pour faire avancer le droit d’apprendre, il est essentiel de considérer l’importance de la reconnaissance des acquis (RAC) dans une démarche. Il faut mettre en place une association des intervenantes et des intervenants de tous les secteurs en RAC pour donner un élan à cette dimension cruciale et ainsi lever les obstacles au droit d’apprendre des adultes. 

  • Or, il manque un leadership politique pour développer un tel outil. Le soutien de l’ICÉA peut ici être important dans la poursuite de cet objectif. 

  • La mise en place d’un centre de reconnaissance des acquis et des compétences en milieu de travail demeure un projet à développer. Le partenariat entre les responsables d’un syndicat et l’employeur dans une entreprise est un pas important dans la valorisation de la formation continue dans les entreprises plus importantes, étant donné que la syndicalisation est plus importante dans ce secteur. Pour les autres, pour que la formation continue soit valorisée dans les entreprises non syndiquées, sa promotion auprès des chambres de commerce est nécessaire.

  • Pour faire avancer le droit d’apprendre, il faut valoriser les enseignantes et les enseignants des centres d’éducation des adultes, mais aussi plus largement en milieu de travail. Par ailleurs, on doit remettre l’andragogie à la mode dans les universités, tant dans les cours offerts que dans les stages et les programmes de formation des étudiantes et des étudiants des facultés d’éducation.

  • Une des batailles à mener de ce point de vue est de contrer la précarité des équipes enseignantes dans les centres d’étude. Ce sera là une des batailles à faire dans les conventions collectives.

  • En éducation et en formation des adultes, il importe d’être plus ouvert aux changements.

  • Le niveau de littératie des adultes en matière politique enregistre un retard important, quand on constate l’état des lieux sur ce plan au Québec. Il devient essentiel de développer l’éducation politique de la population au Québec.

  • Prendre en compte les besoins des adultes et lever les obstacles à l’apprentissage sont des dimensions essentielles pour offrir aux personnes handicapées l’accès à la formation dont elles ont besoin.

  • Pour avancer et aller plus loin, il importe d’une part, de valoriser ce qui se fait, et d’autre part de se concentrer sur ce qui nous rassemble. Il est important de saisir l’importance d’une opération politique pour que soit effectif le droit des adultes à l’éducation. 

  • Finalement, il importe de souligner l’importance de l’éducation citoyenne sous toutes ses formes, politique, économique, environnementale.