L’ICÉA entreprend avec l’année 2012-2013 la deuxième moitié de sa planification stratégique adoptée en 2010 et qui se déploie jusqu’en 2014. Cette deuxième phase se conclura avec la tenue de l’Assemblée mondiale du Conseil international pour l’éducation des adultes (CIÉA). C’est dans cette perspective que nous avons préparé le plan d’action 2012-2013. En effet, on ne peut pas apprécier ce plan d’action sans le situer dans une vision à long terme du travail de l’Institut. Voici l'introduction du plan d'action 2012-2013 de l'ICÉA. On trouvera les orientations adoptées par l'assemblée générale annuelle du 24 octobre dernier, en fichier joint.
Développer une vision à long terme du travail de l’ICÉA
La motivation qui animait la préparation des orientations 2011-2012 du travail de l’ICÉA était basée sur la conviction que « tout doit être mis en oeuvre » (ICÉA 2011, Plan d’action 2011-2012) pour éviter que les difficultés financières n’handicapent la capacité de travail de l’Institut.
Nous croyons avoir été en mesure d’atteindre cet objectif, comme en témoignent le rapport annuel et les résultats financiers 2011-2012. Toutefois, si nous avons répondu aux exigences de la situation, il reste que le travail de l’Institut s’est effectué dans l’horizon de la planification stratégique.
Parmi les démarches qui s’inscrivent dans cette perspective, on doit signaler celle qui vise à obtenir un financement triennal de la part du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Lors d’une rencontre avec la Direction de l’éducation des adultes et de l’action communautaire (DEAAC) en mars dernier, il fut accepté que nous puissions présenter une telle proposition sur trois ans.
Avant de présenter les éléments de la conjoncture externe et interne qui conditionnent l’élaboration du plan d’action 2012-2013, nous souhaitons préciser cette perspective de travail de trois ans.
Le Québec, hôte du mouvement international en éducation des adultes
La réunion du Conseil international de l’éducation des adultes (CIÉA), tenue à Malmö en Suède en juin 2011, a donné lieu à une importante décision : celle de tenir la 9e Assemblée mondiale au Québec. Plus récemment, en juin 2012, une rencontre avec la direction de CIÉA a permis d’échanger sur un premier travail de planification, dans la perspective de tenir l’assemblée en 2014 ou en 2015.
Cet événement coïncide aussi avec l’échéance 2015 des « Objectifs du millénaire » (OM) de l’ONU, où le droit à l’éducation occupe une place majeure. Déjà, le CIÉA a lancé le débat en son sein par la tenue d’un premier échange virtuel sur les objectifs post-2015. La conférence stratégique du CIÉA prévue fin octobre 2012 portera également sur cet aspect. L’objectif vise non seulement à démarrer une évaluation globale des réalisations, des défis et de l'avenir de l'éducation pour toutes et tous, mais également à définir un nouveau plan d’action international post-2015 en matière d'éducation.
Ainsi, pour relever les défis de la tenue de l’Assemblée mondiale du CIÉA, on doit, au cours des trois prochaines années, revoir notre fonctionnement, nos outils de communication et élever notre organisation pour qu’elle soit en mesure de répondre aux exigences d’une telle mobilisation internationale. Il s’agit, entre autres, de mettre en place les infrastructures nécessaires pour accueillir autant de personnes, tant sur le plan des communications que sur celui de l’organisation. C’est pourquoi, nous envisageons, par exemple, amorcer le développement de certains outils qui pourront s’améliorer au cours des prochaines années.
Le plan d’action 2012-2013 doit donc être vu comme une première étape vers 2014-2015. Le projet de Rendez-vous pour un Québec apprenant, les 30 et 31 mai 2013, constitue en quelque sorte une répétition générale.
La conjoncture externe
La présente rentrée sociale fut marquée par la tenue d’élections générales au Québec. Au premier chef, on doit prendre acte de la défaite du gouvernement de Jean Charest et de l’amorce d’une nouvelle conjoncture politique. Aussi, le débat soulevé par la lutte étudiante n’est pas étranger aux préoccupations en éducation des adultes et en formation continue, en particulier pour ce qui touche l’accessibilité. Non seulement l’éducation était peu présente dans le débat public lors des dernières élections provinciales, mais les enjeux en éducation des adultes et en formation continue étaient totalement absents. Il est donc essentiel d’agir. C’est du moins le constat que nous faisions déjà en mai dernier, à l’occasion du 10e anniversaire de la mise en oeuvre de la Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue. C’est pourquoi nous avons lancé l’idée de tenir un Rendez-vous pour un Québec apprenant. Il s’agit d’un véritable défi pour l’ICÉA. L’objectif est de contrer la dispersion des actions des réseaux et d’exposer l’ensemble des enjeux en éducation des adultes et en formation continue pour les années à venir.
Il s’agit de relancer la mobilisation des membres et partenaires en éducation des adultes et en formation continue, sur la base d’une concertation plus importante, pour remettre au jeu le droit à l’éducation tout au long de la vie comme une priorité au Québec.
La conjoncture interne
Au cours de l’exercice 2011-2012, les rencontres de l’ensemble des instances de l’ICÉA se sont tenues sur une base régulière. Cela inclut les rencontres de coordination et d’équipe de travail, le comité de relation de travail. De plus, les discussions en vue du renouvellement de la convention collective, amorcées en mars 2012, se sont conclues dès le retour au travail en septembre, témoignant ainsi d’une volonté partagée d’aider l’ICÉA à relever ses défis dans la prochaine période.
Tout ce travail interne de consolidation et de redressement s’est poursuivi en parallèle aux importantes discussions amorcées au cours de l’été 2011, en vue de définir les conditions d’un prêt de 250 000 $ en provenance de quatre institutions financières. Ce financement à long terme doit permettre à l’Institut de faire face aux incidences du déficit de 2010-2011 et aux fluctuations des liquidités de la trésorerie, tributaires du calendrier de versements de subventions. Les quatre institutions prêteuses sont Filaction, Investissement Québec (IQ), la Caisse d’économie solidaire et le Réseau d’investissement social du Québec (RISQ). L’ICÉA bénéficie maintenant d’un important appui structurel financier.
L’ensemble des travaux d’organisation se sont effectués à l’enseigne de la prudence, afin d’assurer la pérennité à long terme des activités de l’Institut. Nous considérons qu’une importante phase de consolidation et de redressement se termine avec la présente rentrée. Nous croyons pouvoir être en mesure de relever les défis qui se dessinent pour les trois prochaines années.
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