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ICEA

Institut de coopération pour l'éducation des adultes

Lucille Roy - Lundi 22 Avril 2013

Lundi 22 avril 2013 - Anonyme (non vérifié)
Nom: 
Lucille Roy
Mon secteur d’activité: 
Alphabétisation
Région desservie: 
Les MRC Rimouski-Neigette et La Mitis (Bas-Saint-Laurent)
Premier thème
Un Québec apprenant doit renforcer la reconnaissance publique et politique de l’éducation et de la formation des adultes.
1. Comment renforcer, au sein de la société, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?: 
- Il faut que l’ensemble des acteurs de l’éducation et de la formation des adultes au Québec travaillent en collaboration ou en partenariat pour favoriser réellement l’apprentissage tout au long de la vie et ce, d’abord pour les adultes qui se trouvent au début de la chaîne, c’est-à-dire en alphabétisation. - La société doit aussi reconnaître le caractère urgent de la lutte contre l'analphabétisme au Québec et pour ce, le gouvernement doit être le chef de file de cette reconnaissance.
2. Comment renforcer, au sein du gouvernement, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?: 
Permettez-moi, ici, d’être à mon tour sceptique. La décennie ’90 devait être celle où l’on se donnait les moyens pour diminuer considérablement le taux d’analphabétisme. Vint ensuite le 21e siècle et ,au Québec, la PGEAFC et son Plan d’action (le seul d’ailleurs…), où l’on reconnaissait pour une première fois, le réseau d’éducation non-formelle et où, une fois encore, on devait tout mettre en oeuvre pour favoriser l’apprentissage tout au long de la vie…Selon moi, l’oeuvre n’a été que littéraire et tablettée... Où en sommes-nous, presque 25 ans plus tard, un quart de siècle, avec tous ces vœux pieux? Actuellement, nous nous retrouvons, une fois encore, en période d’incertitude économique, de désengagement de l’État sous toutes ces formes, difficile de tabler sur une formule idéale mais on peut toujours rêver; ça ne coûte rien. Alors, je me permets de rêver, et sur ce rêve, je rejoins le discours d’une collègue, madame Caroline Meunier, à savoir qu’un gouvernement responsable et réaliste qui ne se cache pas la tête dans le sable avec les données de l’ÉIACA, 2003, devrait mettre de l’avant une stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme et de cette stratégie devra découler des actions tangibles qui auront un effet réel sur la participation en formation des plus démunis de notre société. Comment construire une société juste, dynamique, instruite où chaque individu peut jouer son rôle de citoyen quand près de la moitié de la population n’a pas les compétences jugées essentielles pour fonctionner dans notre société, dite du savoir. Le gouvernement doit aussi s’assurer, car c’est là l’une de ses responsabilités, que chaque personne ait la possibilité de jouer ses rôles en tant que parent, travailleur et citoyen, ait accès à l’information et soit en mesure de se réaliser comme être humain. Nous nous en éloignons quotidiennement quand nous informatisons nos services, nous omettons de simplifier nos écrits publics ou simplement lorsque nous refusons de reconnaître le réel taux d’analphabétisme de notre province. Beaucoup de travail reste à faire pour mettre l’ensemble de notre population dans un réel processus d’apprentissage tout au long de la vie.
Deuxième thème
Un Québec apprenant doit répondre aux besoins diversifiés d’apprentissage des personnes et des collectivités.
1. Quels sont les principaux enjeux ?: 
- La formation de base, l’alphabétisation est de moins en moins accessible aux personnes car leurs conditions de vie se détériorent continuellement. En situation de survie, la formation ne vient pas au premier rang des priorités. Au Québec, nous sommes fiers de notre taux de réussite aux examens des différents ordres, de l’augmentation des diplômes obtenus au secondaire et aux études post secondaires, des formations suivies dans un contexte d’apprentissage tout au long de la vie, et ce, davantage en milieu de travail, alors que nous demeurons sceptiques sur les données du taux d’analphabétisme qui sont ressorties de l’ÉIACA, 2003. Nous mettrions-nous la tête dans le sable comme une autruche et attendre que la tempête passe ? Malheureusement, elle ne fera qu’empirer cette tempête car des jeunes, et de plus en plus jeunes, viendront augmenter les rangs… - Depuis plusieurs années, les travaux, les recherches et les interventions en éducation sont orientés beaucoup vers le décrochage scolaire. Nul n’est contre la vertu mais travailler auprès d’un enfant en ignorant son ou ses parents ne fait pas sens, selon moi.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?: 
- La mise sur pied d’une stratégie nationale pour contrer l’analphabétisme d’où découleraient des mesures tangibles d’aide à la participation pour les adultes. - Que l’ensemble des acteurs de l’éducation et de la formation des adultes au Québec travaillent en collaboration ou en partenariat pour favoriser réellement l’apprentissage tout au long de la vie et ce, d’abord pour les adultes qui se trouvent au début de la chaîne, c’est-à-dire en alphabétisation.
Troisième thème
Un Québec apprenant doit s’appuyer sur la collaboration des milieux et des réseaux de l’éducation et de la formation des adultes.
1. Comment susciter et mettre en valeur les collaborations entre nos organisations?: 
Actuellement, les organisations sont au fil de départ de la course au financement organisée par nos dirigeants, nos gouvernements ; sans doute que le slogan de la course est diviser pour mieux régner. Il faudra peut être mettre de la pression pour que ce type de financement au plus méritant soit aboli et qu’on travaille à bâtir ensemble plutôt que de compétitionner entre nous.
2. À quel projet collectif pourrais-je collaborer?: 
Un projet qui se veut rassembleur et qui travaille d’abord à solidifier le maillon le plus faible de la chaîne de la formation des adultes, c’est-à-dire les personnes analphabètes.
Commentaires
Quelles sont vos attentes à l’égard du 24 heures pour un Québec apprenant?: 
Je souhaite que l'ensemble des participantEs aient l'ouverture et l'écoute nécessaires pour travailler ensemble à bâtir le Québec apprenant que nous souhaitons, c'est-à-dire un Québec qui se soucie réellement de l'ensemble de ses apprenants et non seulement de ceux qui sont à la porte "Diplômes" ou "Attestations". Qu'ensemble, on puisse développer une stratégie gagnante pour les apprenants et non pour nos organisations. En serons-nous capables?