Analyse du Budget provincial 2025-2026
Comme le budget précédent, le budget provincial 2025-2026 n’annonce aucun plan global pour l'éducation des adultes. Le budget montre qu’il manque encore une vision large des contributions de l'éducation des adultes à la société et de son potentiel pour surmonter une période de crise telle que celle que nous vivons actuellement.



Après le dépôt d’un budget marqué par l’accent mis sur l’Opération main-d’œuvre en mars 2022, le gouvernement du Québec présente, en mars 2023, un budget qui comporte peu de nouveaux investissements pour l’éducation des adultes.
La valeur éducative de la plupart des investissements annoncés dans le budget 2022-2023 du gouvernement Legault est liée, d’une manière ou d’une autre, aux priorités définies dans le cadre de l’Opération main-d’œuvre. Il est ainsi difficile de trouver dans ce budget québécois des mesures d’éducation des adultes qui ne sont pas orientées vers des priorités gouvernementales ou limitées par des besoins du marché du travail.
Le budget 2021-2022 du Québec propose plus d’un milliard de dollars pour la réussite des jeunes et l’enseignement supérieur, mais on n'y retrouve aucun investissement significatif pour le secteur de la Formation générale des adultes (FGA). Doit-on y voir une nouvelle illustration du peu d’intérêt que le gouvernement accorde à la FGA?
Chaque année, la présentation du budget du Québec est l’occasion pour l'ICÉA d’identifier les nouvelles perspectives de financement qui s’offrent à l’éducation des adultes. Comme bien d’autres avant elle, l’année 2019 est marquée par des annonces budgétaires où il s’avère difficile de reconnaitre ce qui ira véritablement à l’éducation des adultes.
L’analyse du budget présenté par le gouvernement du Québec rappelle que la politique de rigueur budgétaire des dernières années a laissé des stigmates difficiles à effacer. Question légitime s’il en est une, que représentent exactement les crédits annoncés pour favoriser la réussite éducative ou répondre aux besoins de la main-d’œuvre? Doit-on y voir un réinvestissement en éducation et en formation des adultes?