Dans le cadre de la consultation préparatoire au 24 heures pour un Québec apprenant, l’ICÉA rencontre des représentantes et des représentants des principaux réseaux de l’éducation et de la formation des adultes pour prendre connaissance des défis auxquels ceux-ci font face et des moyens envisagés pour faire progresser l’apprentissage chez les adultes, dans les différents milieux où celui-ci se réalise. C’est dans ce contexte que l’Institut a rencontré, le 28 mars dernier, des organismes d’éducation populaire. De cette rencontre, l’ICÉA retient de grands constats concernant la situation globale de l’éducation populaire ainsi que des pistes d’action qui pourraient faire l’objet des échanges lors du 24 heures pour un Québec apprenant. On peut prendre connaissance du compte rendu de la rencontre ci-dessous. Par ailleurs, on peut télécharger deux documents : le résultat d'un sondage effectué aupres de ces groupes et l'inventaire d'une documentation sur l'éducation populaire qui caractérise les enjeux dans ce secteur.
La question de la reconnaissance de l’éducation populaire demeure à l’avant-scène des préoccupations des réseaux. Les échanges à ce sujet ont permis à l’Institut de préciser les points d’ancrage de cette reconnaissance, soit la reconnaissance :
- de la diversité des contenus d’apprentissage de l’éducation populaire, incluant de nouveaux contenus tels l’alphabétisation numérique ;
- des approches pédagogiques spécifiques de l’éducation populaire, incluant les nouvelles pratiques en développement ;
- de la recherche sur l’éducation populaire ainsi que celle réalisée par les organisations d’éducation populaire sur les besoins éducatifs des adultes et les moyens d’y répondre ;
- du rôle de l’éducation populaire dans la promotion d’une vision large de l’éducation et de la formation des adultes répondant à la diversité des besoins des adultes en termes de connaissances et de compétences ; et
- du financement des organisations à l’œuvre en éducation populaire.
Les échanges de la rencontre du 28 mars ont aussi permis de mettre en évidence une perspective centrale touchant au rôle du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) en regard de l’apprentissage chez les adultes. Pour les intervenantes et les intervenants rencontrés, il est vrai que le MELS a un rôle fondamental en matière de formation de base scolaire. Cependant, ce ministère a un mandat beaucoup plus large en éducation des adultes, qui comprend le soutien de l’apprentissage non formel et une offre d’éducation et de formation touchant une diversité d’apprentissages. Le MELS doit donc assumer pleinement des responsabilités qui lui reviennent en éducation des adultes en offrant et en soutenant une offre d’éducation et de formation répondant à la diversité des compétences suscitées par la diversité des gens vivant dans une diversité de milieux.
Le 5 avril dernier, des organismes d’éducation populaire de la région de Montréal ont démontré la précarité financière de l’éducation populaire, alors que ceux-ci perdront le soutien financier que leur accorde la Commission scolaire de Montréal. Cette réalité illustre dramatiquement la nécessité d’une reconnaissance concrète de l’éducation populaire. Pour plus d’information sur la conférence de presse des organismes d’éducation populaire de Montréal, cliquer sur ce lien : l’ICÉA appelle à sauver les centres d’éducation populaire.