Un Québec apprenant doit renforcer la reconnaissance publique et politique de l’éducation et de la formation des adultes.
1. Comment renforcer, au sein de la société, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?:
Pour accroître la reconnaissance de l'éda il nous faut démontrer comment l'éda a des retombées sur les autres sphères de la vie comme la famille, la santé physique et mentale, la persévérance scolaire chez leurs enfants, l'emploi et la capacité que la société québécoise a d'innover et de s'adapter aux changements etc.
Afin de lutter contre la pauvreté au Québec et les inégalités sociales, il est primordial de reconnaître les besoins de formation des adultes et d’y répondre car les conséquences de l'analphabétisme et du décrochage scolaire sont socialement et économiquement énormes.
L’Éducation des adultes est méconnue, peu visible et pas assez valorisée. L’éducation des adultes, la formation continue, l’éducation populaire, doivent être valorisées. Il importe de la faire reconnaître dans les lieux de travail, en milieu communautaire, les faire connaître plus largement par les médias, les mettre à l’honneur, etc. L’éducation des adultes fait une énorme différence dans la vie des gens et leur ouvre des opportunités immenses.
L’éda joue un rôle primordial auprès des jeunes décrocheurs, puisque l’éducation des adultes permet de raccrocher des centaines de jeunes qui ont quitté le système scolaire sans diplôme. Reconnaissons l'importance de l'éducation des adultes pour les jeunes adultes qui ont décroché du secteur des jeunes de même que la formation continue au travail .
N'est-il pas primordial que le Québec puisse soutenir l'évolution des compétences de sa population adulte dans un contexte de mondialisation, l'éducation des adultes et l'éducation continue n'est-t-il pas le gage d'un avenir meilleur?
2. Comment renforcer, au sein du gouvernement, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?:
Le maintien des activités d’éducation des adultes est important mais misons sur son développement et sa reconnaissance publique. Remettons la politique de l’éducation des adultes à jour, L'Éda au Québec s'est beaucoup développée depuis la commission Jean des années 1980 mais plusieurs objectifs ne sont pas encore atteints et avec un contexte de coupures en éducation et la recherche du déficit zéro, l'éda est menacée, elle peut être diluée et perdre sa spécificité avec les coupures dans le milieu institutionnel , les restrictions à Emploi-Québec, le manque de reconnaissance des mutuelles de formation, les restrictions en francisation, etc.
Il est important que l’éda puisse se développer avec des structures appropriées qui reconnaissent sa spécificité et son importante grandissante pour le développement des compétences québécoises. Il est également important de reconnaître les pratiques spécifiques de l’éducation des adultes, celles qui ont fait leurs preuves et font la différence comme ces pratiques qui favorisent l’expression des besoins des adultes, les pratiques d’accompagnement des adultes en formation générale et en formation professionnelle puisque ces pratiques d'accompagnement augmentent grandement les taux de réussite des adultes, le compagnonnage, les système d’apprentissage à l’européenne, l’arrimage entre les besoins des employeurs et la formation sur mesure, l’éducation populaire et la reconnaissance des acquis.
À quand une véritable politique de reconnaissance des compétences et des acquis et d’une politique d’éducation qui tient compte des besoins des adultes et lèvent les obstacles?