Un Québec apprenant doit renforcer la reconnaissance publique et politique de l’éducation et de la formation des adultes.
1. Comment renforcer, au sein de la société, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?:
Se former est l'oeuvre d'une vie! Il importe de valoriser la formation, initiale et continue, du fait que l'environnement de tous et chacun est en constante évolution, celui dans lequel évoluent les entreprises et les individus qui doivent sans cesse améliorer leurs connaissances pour rehausser leur niveau de qualification. Si la société québécoise reconnait la nécessité d'une formation de base pour tous ses citoyens, elle devrait convenir de l'importance d'une formation continue et ainsi contribuer à promouvoir un "Québec apprenant". La formation devrait être vue pour ce qu'il est : un levier de développement du Québec et de ses régions. Valoriser la formation implique des stratégies, élaborées en concertation avec les forces vives d'une région ou d'un secteur d'activités. La portée de ces actions dépend des moyens, humains, financiers et matériels, qui leurs seront accordés.
2. Comment renforcer, au sein du gouvernement, la reconnaissance de l’éducation et la formation des adultes ?:
Le gouvernement du Québec doit remettre à l'avant-plan sa politique d'éducation des adultes, en faire une priorité, un chantier où il associe les forces vives de la société pour valoriser l'éducation et la formation des adultes comme étant un puissant levier du développement durable du Québec et de ses régions. Puisqu'il s'agit d'une politique gouvernementale, le leadership d'une telle démarche doit être assumé par le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) qui, avec l'appui tacite de tous les ministères, voir à la réalisation de stratégies visant à valoriser la formation et ainsi encourager le rehaussement des compétences, par des mesures concrètes, notamment celles qui encouragent la formation des adultes et la formation continue.
L'expérience du secteur agricole, que le gouvernement du Québec appuie depuis 1981 par le Plan de soutien de la formation agricole (PSFA), pourrait inspirer d'autres secteurs d'activités. En effet, grâce au PSFA, les actions sont concertées à l'échelle provinciale et régionale pour répondre aux besoins de perfectionnement des agriculteurs et de leur main-d'oeuvre. Concrètement le Plan accorde un financement de base à 14 collectifs régionaux qui réussissent, année après année, à faire l'arrimage entre les besoins de formation continue de la clientèle agricole avec l'offre de formation des établissements scolaires et autres partenaires régionaux. Le PSFA est financé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), le ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) et la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) à raison de 145 000$ chacun par année. Ces trois partenaires sont appuyés par le comité sectoriel de main-d'oeuvre AGRIcarrières et l'Union des producteurs agricoles (UPA) qui composent le comité provincial de coordination du Plan de soutien en formation agricole.