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L’analyse du budget présenté par le gouvernement du Québec rappelle que la politique de rigueur budgétaire des dernières années a laissé des stigmates difficiles à effacer. Question légitime s’il en est une, que représentent exactement les crédits annoncés pour favoriser la réussite éducative ou répondre aux besoins de la main-d’œuvre? Doit-on y voir un réinvestissement en éducation et en formation des adultes?

Dans la série des indicateurs d’Apprendre + Agir, l'ICÉA a tenté de rendre compte des objectifs de développement durable pour l’après 2015. Huit fiches sont ainsi développées en lien avec les objectifs 4.3 à 4.6 du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ces fiches présentent des données développées par des organisations de la société civile. Elles permettent d’évaluer les progrès réalisés en matière d'alphabétisme, d’éducation des adultes et d’apprentissage tout au long de la vie.

Parmi les perspectives émergentes en éducation des adultes, on retrouve les badges numériques ouverts. Ces instruments de reconnaissance des acquis s’inspirent directement des célèbres badges scouts! Ils permettent aux organisations de reconnaître les acquis réalisés en leur sein et aux individus de rendre visibles les apprentissages qu’ils ont effectués dans diverses sphères de leur vie.

Il est connu que le financement public accordé à de nombreuses organisations actives en éducation des adultes a été réduit au tournant des années 2010. À ce titre, une enquête de l'ICÉA confirme que des organisations touchées ont dû mettre en œuvre différentes mesures réactives entre 2010 et 2015. Est-il possible de mesurer l’état de fragilisation de ces organisations? Répondre à cette question n’est pas simple, mais l’enquête de l'ICÉA y apporte un début de réponse, notamment avec la création d’un indicateur de la fragilisation des organisations.