Deuxième Thème
Un Québec apprenant doit répondre aux besoins diversifiés d’apprentissage des personnes et des collectivités.
Ajoutez votre opinionFormation de base pour le développement de la main-d oeuvre - Lundi 22 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
L’immigration : l’arrivée massive et continue de personnes immigrantes qui ne maîtrisent pas la langue française, ne comprennent pas les codes du travail au Québec, qui sont parfois peu scolarisés, qui ont de la difficulté à faire reconnaitre leurs diplômes et qui doivent, malgré toutes ces problématiques, se trouver du travail rapidement afin d’assurer leur survie et celle de leur famille. Ces immigrants sont embauchés dans nos entreprises qui ont grand besoin de cette main-d’œuvre. Toutefois, l’embauche de travailleurs immigrants crée très souvent des problèmes liés à la non-maîtrise de la langue française (difficultés à comprendre les consignes, à communiquer avec les collègues et les supérieurs, à s’intégrer dans une équipe de travail, à participer aux activités de formation, etc.).
Les compétences de base : 30 % de la main-d’œuvre active ne possède pas le niveau 3 de littératie nécessaire pour bien fonctionner dans la société. Cette réalité est source de bien des maux (accidents de travail, absentéisme, manque de mobilité en emploi, incapacité à assumer des tâches plus complexes, etc.). L’arrivée des technologies dans les processus de fabrication a mis en lumière le faible niveau de maîtrise des compétences numériques et la nécessité de les développer. L’évolution des procédés de fabrication est également responsable de nombreux changements organisationnels et crée un déséquilibre majeur au sein des entreprises. Les employés autrefois qualifiés pour opérer leur poste de travail sont désormais confrontés à une toute nouvelle réalité; un poste de travail en mutation et de nouvelles tâches pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés. Sans le rehaussement de leurs compétences de base et le développement de compétences essentielles, ces travailleurs risquent de perdre leur emploi. La peur de s’inscrire dans une démarche de formation et de ne pas y être à la hauteur, ajoutée à la complexité à concilier travail-famille-études sont des facteurs qui ne favorisent pas les démarches personnelles de développement des compétences.
Le financement : Les activités en amont et en aval de la formation de base et de la francisation en entreprise (sensibilisation, recrutement, logistique, mesures d’impacts, etc.) ne sont actuellement pas financées. Le développement des compétences numériques de base, le développement des compétences essentielles en entreprise ainsi que la création d’outils pédagogiques spécifiquement contextualisés aux différents milieux de travail ne le sont pas non plus. Les lieux informels d’apprentissage, comme les milieux de travail, ne semblent pas être reconnus au même titre que le sont les lieux formels d’apprentissage.
Les compétences de base : 30 % de la main-d’œuvre active ne possède pas le niveau 3 de littératie nécessaire pour bien fonctionner dans la société. Cette réalité est source de bien des maux (accidents de travail, absentéisme, manque de mobilité en emploi, incapacité à assumer des tâches plus complexes, etc.). L’arrivée des technologies dans les processus de fabrication a mis en lumière le faible niveau de maîtrise des compétences numériques et la nécessité de les développer. L’évolution des procédés de fabrication est également responsable de nombreux changements organisationnels et crée un déséquilibre majeur au sein des entreprises. Les employés autrefois qualifiés pour opérer leur poste de travail sont désormais confrontés à une toute nouvelle réalité; un poste de travail en mutation et de nouvelles tâches pour lesquelles ils ne sont pas qualifiés. Sans le rehaussement de leurs compétences de base et le développement de compétences essentielles, ces travailleurs risquent de perdre leur emploi. La peur de s’inscrire dans une démarche de formation et de ne pas y être à la hauteur, ajoutée à la complexité à concilier travail-famille-études sont des facteurs qui ne favorisent pas les démarches personnelles de développement des compétences.
Le financement : Les activités en amont et en aval de la formation de base et de la francisation en entreprise (sensibilisation, recrutement, logistique, mesures d’impacts, etc.) ne sont actuellement pas financées. Le développement des compétences numériques de base, le développement des compétences essentielles en entreprise ainsi que la création d’outils pédagogiques spécifiquement contextualisés aux différents milieux de travail ne le sont pas non plus. Les lieux informels d’apprentissage, comme les milieux de travail, ne semblent pas être reconnus au même titre que le sont les lieux formels d’apprentissage.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Le milieu de travail et le milieu syndical doivent accepter de devenir des lieux d’apprentissage et offrir une gamme de formations qui répond aux besoins diversifiés de l’ensemble des travailleurs. La formation professionnelle ou à la tâche est souvent valorisée au détriment de la formation de base, de la francisation et du développement des compétences essentielles dont font partie les compétences numériques de base. Il faut prioriser et investir davantage dans le développement des compétences de base. Mais, il faut également que le gouvernement reconnaisse que les formations offertes par les organismes communautaires dans des lieux non-traditionnels d’apprentissage, sont des formations qualifiantes au même titre que les formations offertes en institution.
Offrir aux travailleurs la possibilité de se former sur le temps de travail en considérant que cette démarche sera rentable à moyen et long terme pour l’entreprise.
L’utilisation du 1 % de la masse salariale devrait servir à développer les compétences de base et la francisation de l’ensemble de la main-d’œuvre avant de servir au perfectionnement des travailleurs qui ont amplement dépassé le niveau 3 de littératie.
Allouer une plus grande enveloppe budgétaire pour le développement des compétences de base et la francisation en entreprise. Reconnaitre les compétences numériques comme compétences de base et financer leur développement ainsi que celui des autres compétences essentielles.
Il est évident que sans une forte volonté politique, les problématiques sociétales liées à un faible niveau de compétences de base, à la méconnaissance de la langue française et à des compétences numériques insuffisantes, voire même absentes, les autres solutions présentées risquent de ne rester que des vœux pieux.
Offrir aux travailleurs la possibilité de se former sur le temps de travail en considérant que cette démarche sera rentable à moyen et long terme pour l’entreprise.
L’utilisation du 1 % de la masse salariale devrait servir à développer les compétences de base et la francisation de l’ensemble de la main-d’œuvre avant de servir au perfectionnement des travailleurs qui ont amplement dépassé le niveau 3 de littératie.
Allouer une plus grande enveloppe budgétaire pour le développement des compétences de base et la francisation en entreprise. Reconnaitre les compétences numériques comme compétences de base et financer leur développement ainsi que celui des autres compétences essentielles.
Il est évident que sans une forte volonté politique, les problématiques sociétales liées à un faible niveau de compétences de base, à la méconnaissance de la langue française et à des compétences numériques insuffisantes, voire même absentes, les autres solutions présentées risquent de ne rester que des vœux pieux.
Judith Bujold - Lundi 22 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
Souvent les adultes voulant étudier ont des engagements familiaux et financiers qui les empêchent d'aller à l'école, dans leur région mais surtout à l'extérieur de leur lieu de résidence. Les universités sont souvent trop loin physiquement, la formation à distance ou décentralisée devrait être davantage développée.
La reconnaissance des acquis est aussi assez difficile et pas développée dans toutes les formations. L'alphabétisation ne rejoint pas tout le monde en terme d'horaire c'est souvent difficile pour les gens en région...
La reconnaissance des acquis est aussi assez difficile et pas développée dans toutes les formations. L'alphabétisation ne rejoint pas tout le monde en terme d'horaire c'est souvent difficile pour les gens en région...
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Rendre davantage accessible (déplacements, horaire, aide financière) les différents mécanismes de formation. Investir et décentraliser. Peut-être développer davantage la formation privée ???
Lucille Roy - Lundi 22 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
- La formation de base, l’alphabétisation est de moins en moins accessible aux personnes car leurs conditions de vie se détériorent continuellement. En situation de survie, la formation ne vient pas au premier rang des priorités.
Au Québec, nous sommes fiers de notre taux de réussite aux examens des différents ordres, de l’augmentation des diplômes obtenus au secondaire et aux études post secondaires, des formations suivies dans un contexte d’apprentissage tout au long de la vie, et ce, davantage en milieu de travail, alors que nous demeurons sceptiques sur les données du taux d’analphabétisme qui sont ressorties de l’ÉIACA, 2003. Nous mettrions-nous la tête dans le sable comme une autruche et attendre que la tempête passe ? Malheureusement, elle ne fera qu’empirer cette tempête car des jeunes, et de plus en plus jeunes, viendront augmenter les rangs…
- Depuis plusieurs années, les travaux, les recherches et les interventions en éducation sont orientés beaucoup vers le décrochage scolaire. Nul n’est contre la vertu mais travailler auprès d’un enfant en ignorant son ou ses parents ne fait pas sens, selon moi.
Au Québec, nous sommes fiers de notre taux de réussite aux examens des différents ordres, de l’augmentation des diplômes obtenus au secondaire et aux études post secondaires, des formations suivies dans un contexte d’apprentissage tout au long de la vie, et ce, davantage en milieu de travail, alors que nous demeurons sceptiques sur les données du taux d’analphabétisme qui sont ressorties de l’ÉIACA, 2003. Nous mettrions-nous la tête dans le sable comme une autruche et attendre que la tempête passe ? Malheureusement, elle ne fera qu’empirer cette tempête car des jeunes, et de plus en plus jeunes, viendront augmenter les rangs…
- Depuis plusieurs années, les travaux, les recherches et les interventions en éducation sont orientés beaucoup vers le décrochage scolaire. Nul n’est contre la vertu mais travailler auprès d’un enfant en ignorant son ou ses parents ne fait pas sens, selon moi.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
- La mise sur pied d’une stratégie nationale pour contrer l’analphabétisme d’où découleraient des mesures tangibles d’aide à la participation pour les adultes.
- Que l’ensemble des acteurs de l’éducation et de la formation des adultes au Québec travaillent en collaboration ou en partenariat pour favoriser réellement l’apprentissage tout au long de la vie et ce, d’abord pour les adultes qui se trouvent au début de la chaîne, c’est-à-dire en alphabétisation.
- Que l’ensemble des acteurs de l’éducation et de la formation des adultes au Québec travaillent en collaboration ou en partenariat pour favoriser réellement l’apprentissage tout au long de la vie et ce, d’abord pour les adultes qui se trouvent au début de la chaîne, c’est-à-dire en alphabétisation.
Maman va à l école - Dimanche 21 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
Prendre le beau risque d’une Stratégie nationale d’accessibilité .
Assurer concrètement l’accessibilité de toutes et tous par :
- la valorisation des diverses formations et des divers lieux d’apprentissage;
- l’adaptation de la formation aux besoins particuliers pour le retour en formation, notamment des mères monoparentales;
- La reconnaissance des compétences et des acquis;
- la ‘’transférabilité’’ de la formation donnée.
Assurer concrètement l’accessibilité de toutes et tous par :
- la valorisation des diverses formations et des divers lieux d’apprentissage;
- l’adaptation de la formation aux besoins particuliers pour le retour en formation, notamment des mères monoparentales;
- La reconnaissance des compétences et des acquis;
- la ‘’transférabilité’’ de la formation donnée.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Mettre en place des moyens déjà identifiés par différents acteurs de l’éducation et confirmés par la recherche universitaire.
Utiliser les moyens requis pour que l’information se rende auprès des populations les plus vulnérables.
Plusieurs défis s’imposent pour sortir de l’isolement certaines populations adultes dont les mères monoparentales et il est impératif d’agir pour leur permettre de participer à des activités de formation.
Rehausser le soutien financier offert aux personnes à risque d’exclusion comme les parents monoparentaux (aide financière aux études, mesures d’Emploi-Québec,…)
Revoir les conditions d’admission des programmes de soutien de l’État dans une perspective non discriminatoire, notamment en ce qui concerne l’âge.
Mettre en place des services de garde sur les lieux de formation et offrir des places en priorité aux parents apprenants.
Tenir compte des influences environnementales (familiales, sociales, institutionnelles, …) dans le parcours de l’apprenant.
Augmenter le financement des services complémentaires (orthopédagogue, travailleur social, psychologue, …)
Un support particulier notamment pour les adultes prestataires de la sécurité du revenu ou de l’assurance-emploi.
Utiliser les moyens requis pour que l’information se rende auprès des populations les plus vulnérables.
Plusieurs défis s’imposent pour sortir de l’isolement certaines populations adultes dont les mères monoparentales et il est impératif d’agir pour leur permettre de participer à des activités de formation.
Rehausser le soutien financier offert aux personnes à risque d’exclusion comme les parents monoparentaux (aide financière aux études, mesures d’Emploi-Québec,…)
Revoir les conditions d’admission des programmes de soutien de l’État dans une perspective non discriminatoire, notamment en ce qui concerne l’âge.
Mettre en place des services de garde sur les lieux de formation et offrir des places en priorité aux parents apprenants.
Tenir compte des influences environnementales (familiales, sociales, institutionnelles, …) dans le parcours de l’apprenant.
Augmenter le financement des services complémentaires (orthopédagogue, travailleur social, psychologue, …)
Un support particulier notamment pour les adultes prestataires de la sécurité du revenu ou de l’assurance-emploi.
Denise Beauchesne - Vendredi 19 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
La défense des 10 services d'enseignement de la FGA
La défense des groupes communautaires qui font de l'éducation communautaire et populaire
La défense des groupes communautaires qui font de l'éducation communautaire et populaire
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Ce sera difficile, on a beaucoup attendu. Après le départ d'Alain Mercier à la DFGA, les libéraux sont venus structurés l'EDA. Les directions de la DFGA et par la suite de la DÉAAC sont venus de différents secteurs qui n'ont rien à voir avec l'éducation des adultes. Ils ont été là «faire du ménage» et non pour défendre un secteur d'enseignement déjà faible.
Les CS ont très rarement levé le petit doigt pour défendre l'ÉDA. Au début, ils se servaient, ils venaient prendre les argents pour les distribuer au secteur Jeunes. Par la suite, elles ont géré. Quand avez-vous vu se lever une CS pour dénoncer le manque de ressources dans leurs Centres d'éducation des adultes?
Quand avez-vous entendu des dirigeants de CS défendre la mission essentielle de l'EDA?
Les CS ont très rarement levé le petit doigt pour défendre l'ÉDA. Au début, ils se servaient, ils venaient prendre les argents pour les distribuer au secteur Jeunes. Par la suite, elles ont géré. Quand avez-vous vu se lever une CS pour dénoncer le manque de ressources dans leurs Centres d'éducation des adultes?
Quand avez-vous entendu des dirigeants de CS défendre la mission essentielle de l'EDA?
Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec - Vendredi 19 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
Analphabétisme au Québec :
Les taux élevés d’adultes peu alphabétisés au Québec appellent des actions structurantes en matière de lutte contre l’analphabétisme : 1,3 million d’adultes peu alphabétisés et plus de la moitié des adultes québécois de plus de 16 ans n’ayant pas le niveau de littératie suffisant pour fonctionner aisément dans la société;
Une partie importante de la population se retrouve ainsi en situation de survie, de précarité, en marge de la société et ne pouvant exercer pleinement l’ensemble de leurs droits. L’expression des besoins de formation de ces adultes ne se fait donc pas facilement dans ces conditions. Il nous faut favoriser cette expression notamment en levant les obstacles à leur participation liés à leurs conditions de vie notamment;
Rappelons qu’au Québec, uniquement deux p. cent des personnes peu alphabétisées entreprennent une démarche d’alphabétisation que cela soit dans un centre d’éducation des adultes d’une commission scolaire ou dans un groupe d’alphabétisation populaire;
Le problème de l’analphabétisme ou de la faible littératie au Québec engendre des coûts sociaux et économiques importants. Cela justifie une intervention vigoureuse de l’État ainsi que de l’ensemble de la société. Bien que les conséquences de l’analphabétisme se fassent sentir d’abord et avant tout dans la vie des individus peu alphabétisés et de leur famille (exclusions multiples, pauvreté, isolement, problèmes de santé, insertion et maintien en emploi difficiles, revenus plus bas, risque de chômage à long terme, etc.), les coûts engendrés par ces difficultés rejaillissent sur l’ensemble de la société : « les coûts relatifs à l’analphabétisme sont supportés par toute la société et sont proportionnels au niveau de cet analphabétisme » (AUDET, L. (1997));
Dans un contexte où la société se complexifie et devient de plus en plus exigeante, le fait d’être une personne peu alphabétisée rend l’exercice de ses différents rôles sociaux extrêmement difficile. Comprendre son environnement et agir au sein de sa collectivité, vivre pleinement sa citoyenneté sont, pour ces adultes, des défis de taille;
L’alphabétisation étant l’assise de l’éducation tout au long de la vie, un Québec apprenant doit agir pour lutter contre l’analphabétisme.
Les taux élevés d’adultes peu alphabétisés au Québec appellent des actions structurantes en matière de lutte contre l’analphabétisme : 1,3 million d’adultes peu alphabétisés et plus de la moitié des adultes québécois de plus de 16 ans n’ayant pas le niveau de littératie suffisant pour fonctionner aisément dans la société;
Une partie importante de la population se retrouve ainsi en situation de survie, de précarité, en marge de la société et ne pouvant exercer pleinement l’ensemble de leurs droits. L’expression des besoins de formation de ces adultes ne se fait donc pas facilement dans ces conditions. Il nous faut favoriser cette expression notamment en levant les obstacles à leur participation liés à leurs conditions de vie notamment;
Rappelons qu’au Québec, uniquement deux p. cent des personnes peu alphabétisées entreprennent une démarche d’alphabétisation que cela soit dans un centre d’éducation des adultes d’une commission scolaire ou dans un groupe d’alphabétisation populaire;
Le problème de l’analphabétisme ou de la faible littératie au Québec engendre des coûts sociaux et économiques importants. Cela justifie une intervention vigoureuse de l’État ainsi que de l’ensemble de la société. Bien que les conséquences de l’analphabétisme se fassent sentir d’abord et avant tout dans la vie des individus peu alphabétisés et de leur famille (exclusions multiples, pauvreté, isolement, problèmes de santé, insertion et maintien en emploi difficiles, revenus plus bas, risque de chômage à long terme, etc.), les coûts engendrés par ces difficultés rejaillissent sur l’ensemble de la société : « les coûts relatifs à l’analphabétisme sont supportés par toute la société et sont proportionnels au niveau de cet analphabétisme » (AUDET, L. (1997));
Dans un contexte où la société se complexifie et devient de plus en plus exigeante, le fait d’être une personne peu alphabétisée rend l’exercice de ses différents rôles sociaux extrêmement difficile. Comprendre son environnement et agir au sein de sa collectivité, vivre pleinement sa citoyenneté sont, pour ces adultes, des défis de taille;
L’alphabétisation étant l’assise de l’éducation tout au long de la vie, un Québec apprenant doit agir pour lutter contre l’analphabétisme.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
En agissant en matière de politique publique :
Il faut que le Québec se dote d’une stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme interpellant l’ensemble des acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile concernés par cette lutte;
Cette stratégie doit permettre la mise en œuvre de mesures structurantes s’appuyant sur une vision globale du problème de l’analphabétisme, de ses causes et ses conséquences ainsi que sur la réalité des adultes peu alphabétisés. Elle doit inclure des mesures concrètes de lutte contre la pauvreté afin de favoriser l’amélioration des conditions de vie et d’exercice des droits des adultes et de leur famille. Elle doit prévoir entre autres des mesures visant la prévention dès la petite enfance, la réussite pour tous les jeunes de leur formation initiale, la levée des obstacles à la participation, etc.;
Les inégalités sociales contribuant à perpétuer les inégalités en éducation, une telle stratégie doit agir sur plusieurs fronts notamment : agir sur les causes structurelles de l’analphabétisme (ex. : pauvreté et parcours scolaire) et, bien sûr, agir au niveau de l’alphabétisation des adultes et du maintien de leurs compétences en littératie.
En agissant en matière d’accessibilité à l’éducation pour les adultes peu alphabétisés :
Afin de lever certains obstacles à la participation de ces adultes, ces derniers doivent pouvoir bénéficier d’une aide financière pour assumer les coûts directs et indirects d’une démarche d’alphabétisation dans un groupe populaire (frais de transport, frais de garde des personnes à charge, frais entourant leur participation);
Accessibilité aux lieux de formation répondant aux besoins des adultes peu alphabétisés et étant adaptés à leurs conditions de vie. En ce sens, les ressources allouées aux différents réseaux (centres d’éducation des adultes et groupes populaires en alphabétisation notamment) doivent être suffisantes pour permettre une réelle accessibilité. Les réseaux doivent avoir la capacité de répondre à la demande de formation et d’accueillir les personnes qui désirent entreprendre, poursuivre et réussir une démarche d’alphabétisation ou de formation de base;
En ce qui concerne plus spécifiquement le réseau des groupes populaires en alphabétisation, sa capacité à répondre actuellement aux besoins des adultes peu alphabétisés est grandement affectée par le manque de ressources. Avant toute chose, il faut penser à consolider le réseau actuel en rehaussant le financement de la mission de ses groupes. D’ailleurs, la PGÉAFC et son plan d’action reconnaissent ce réseau et la nécessité de le soutenir : "[…] le gouvernement souhaite reconnaître plus explicitement le rôle irremplaçable que ces [organismes d’action communautaire autonome] jouent dans le développement socioéconomique du Québec. Cette forme non scolaire d’intervention en matière de formation des adultes doit être légitimée officiellement; par la même occasion, le statut et la situation des organismes communautaires doivent être consolidés." (MÉQ (2002). PGÉAFC, p. 31);
Reconnaissance, valorisation et promotion des divers lieux de formation.
En agissant en matière d’alphabétisation des adultes :
Reconnaissance des différents objectifs de formation poursuivis par les adultes peu alphabétisés (de tout âge) et, par conséquent, reconnaissance des différents parcours de formation;
Des parcours de formation : visant l’amélioration des conditions de vie des adultes peu alphabétisés et de leur famille; visant l’amélioration de leur autonomie; favorisant leur participation à la collectivité sous toutes ses formes. Ces parcours doivent être tout aussi valorisés et soutenus que les parcours visant spécifiquement l’insertion professionnelle;
Soutenir des approches et des méthodes pédagogiques adaptées au rythme d’apprentissage des adultes peu alphabétisés, à leurs besoins et objectifs de formation ainsi qu’à leurs acquis afin de favoriser leur réussite à long terme.
En agissant en matière de réussite :
Valorisation et reconnaissance de différents types de réussite en éducation : un parcours éducatif n’est pas pertinent ou réussi seulement s’il y a diplôme ou insertion en emploi au bout… La réussite peut être en lien avec l’amélioration de l’exercice des différents rôles qu’un adulte joue dans la société. De plus, le fait de mettre en valeur diverses formes de réussite peut favoriser une plus grande expression de la demande éducative, amener les adultes à croire en leur capacité d’apprendre et à leur potentiel de réussite;
Viser une formation suffisamment large et transférable d’une situation à l’autre pour permettre une plus grande autonomie et polyvalence des personnes. Malheureusement, la tendance actuelle est de proposer et de soutenir des parcours de formation visant l’insertion en emploi, et ce, le plus rapidement possible. Les apprentissages à réaliser sont alors assujettis aux besoins du marché du travail. Par conséquent, cela perpétue la situation de précarité des adultes peu alphabétisés et engendre dépendance face à un marché du travail en constante mutation.
En agissant en matière de financement :
Investir les ressources nécessaires et à la hauteur du défi posé par l’analphabétisme : intervenir au niveau de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, soutenir financièrement les adultes peu alphabétisés en démarche éducative, financer adéquatement les différents réseaux impliqués dans la lutte contre l’analphabétisme, investir en prévention de l’analphabétisme, allouer les ressources adéquates pour assurer la réussite de la formation initiale des jeunes, etc.
Il faut que le Québec se dote d’une stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme interpellant l’ensemble des acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile concernés par cette lutte;
Cette stratégie doit permettre la mise en œuvre de mesures structurantes s’appuyant sur une vision globale du problème de l’analphabétisme, de ses causes et ses conséquences ainsi que sur la réalité des adultes peu alphabétisés. Elle doit inclure des mesures concrètes de lutte contre la pauvreté afin de favoriser l’amélioration des conditions de vie et d’exercice des droits des adultes et de leur famille. Elle doit prévoir entre autres des mesures visant la prévention dès la petite enfance, la réussite pour tous les jeunes de leur formation initiale, la levée des obstacles à la participation, etc.;
Les inégalités sociales contribuant à perpétuer les inégalités en éducation, une telle stratégie doit agir sur plusieurs fronts notamment : agir sur les causes structurelles de l’analphabétisme (ex. : pauvreté et parcours scolaire) et, bien sûr, agir au niveau de l’alphabétisation des adultes et du maintien de leurs compétences en littératie.
En agissant en matière d’accessibilité à l’éducation pour les adultes peu alphabétisés :
Afin de lever certains obstacles à la participation de ces adultes, ces derniers doivent pouvoir bénéficier d’une aide financière pour assumer les coûts directs et indirects d’une démarche d’alphabétisation dans un groupe populaire (frais de transport, frais de garde des personnes à charge, frais entourant leur participation);
Accessibilité aux lieux de formation répondant aux besoins des adultes peu alphabétisés et étant adaptés à leurs conditions de vie. En ce sens, les ressources allouées aux différents réseaux (centres d’éducation des adultes et groupes populaires en alphabétisation notamment) doivent être suffisantes pour permettre une réelle accessibilité. Les réseaux doivent avoir la capacité de répondre à la demande de formation et d’accueillir les personnes qui désirent entreprendre, poursuivre et réussir une démarche d’alphabétisation ou de formation de base;
En ce qui concerne plus spécifiquement le réseau des groupes populaires en alphabétisation, sa capacité à répondre actuellement aux besoins des adultes peu alphabétisés est grandement affectée par le manque de ressources. Avant toute chose, il faut penser à consolider le réseau actuel en rehaussant le financement de la mission de ses groupes. D’ailleurs, la PGÉAFC et son plan d’action reconnaissent ce réseau et la nécessité de le soutenir : "[…] le gouvernement souhaite reconnaître plus explicitement le rôle irremplaçable que ces [organismes d’action communautaire autonome] jouent dans le développement socioéconomique du Québec. Cette forme non scolaire d’intervention en matière de formation des adultes doit être légitimée officiellement; par la même occasion, le statut et la situation des organismes communautaires doivent être consolidés." (MÉQ (2002). PGÉAFC, p. 31);
Reconnaissance, valorisation et promotion des divers lieux de formation.
En agissant en matière d’alphabétisation des adultes :
Reconnaissance des différents objectifs de formation poursuivis par les adultes peu alphabétisés (de tout âge) et, par conséquent, reconnaissance des différents parcours de formation;
Des parcours de formation : visant l’amélioration des conditions de vie des adultes peu alphabétisés et de leur famille; visant l’amélioration de leur autonomie; favorisant leur participation à la collectivité sous toutes ses formes. Ces parcours doivent être tout aussi valorisés et soutenus que les parcours visant spécifiquement l’insertion professionnelle;
Soutenir des approches et des méthodes pédagogiques adaptées au rythme d’apprentissage des adultes peu alphabétisés, à leurs besoins et objectifs de formation ainsi qu’à leurs acquis afin de favoriser leur réussite à long terme.
En agissant en matière de réussite :
Valorisation et reconnaissance de différents types de réussite en éducation : un parcours éducatif n’est pas pertinent ou réussi seulement s’il y a diplôme ou insertion en emploi au bout… La réussite peut être en lien avec l’amélioration de l’exercice des différents rôles qu’un adulte joue dans la société. De plus, le fait de mettre en valeur diverses formes de réussite peut favoriser une plus grande expression de la demande éducative, amener les adultes à croire en leur capacité d’apprendre et à leur potentiel de réussite;
Viser une formation suffisamment large et transférable d’une situation à l’autre pour permettre une plus grande autonomie et polyvalence des personnes. Malheureusement, la tendance actuelle est de proposer et de soutenir des parcours de formation visant l’insertion en emploi, et ce, le plus rapidement possible. Les apprentissages à réaliser sont alors assujettis aux besoins du marché du travail. Par conséquent, cela perpétue la situation de précarité des adultes peu alphabétisés et engendre dépendance face à un marché du travail en constante mutation.
En agissant en matière de financement :
Investir les ressources nécessaires et à la hauteur du défi posé par l’analphabétisme : intervenir au niveau de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, soutenir financièrement les adultes peu alphabétisés en démarche éducative, financer adéquatement les différents réseaux impliqués dans la lutte contre l’analphabétisme, investir en prévention de l’analphabétisme, allouer les ressources adéquates pour assurer la réussite de la formation initiale des jeunes, etc.
Diane Blaquière - Vendredi 12 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
Vieillissement - Immigration - Dénatalité mais surtout éclatement général des milieux d'appartenance!
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Participation citoyenne à la création de milieux d'apprentissage et réduction "intensive' du nombre d'organismes administratifs qui créent beaucoup de confusion dans les parcours
Colette Bérubé, Ph. D. - Vendredi 12 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
L'alphabétisation des adultes en général, et de la main-d'œuvre dans les entreprises privées et collectives en particulier ;
La formation qualifiante de la main-d'œuvre, à la fois dans les entreprises privées et collectives ;
La reconnaissance des acquis et des compétences à la grandeur du Québec ;
L'apprentissage à la gouvernance démocratique et éthique, comme sur la participation citoyenne.
La formation qualifiante de la main-d'œuvre, à la fois dans les entreprises privées et collectives ;
La reconnaissance des acquis et des compétences à la grandeur du Québec ;
L'apprentissage à la gouvernance démocratique et éthique, comme sur la participation citoyenne.
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Reconnaître financièrement par l'État tous les réseaux d'alphabétisation des adultes, tant formels qu'informels, que ce soit dans un village ou dans une entreprise ;
Offrir des programmes courts à la main-d'œuvre en entreprise à travers Emploi-Québec, en alliance avec les établissements scolaires mais sans leur être inféodés par leur Service de formation continue, afin qu'elle se perfectionne de manière rapide et qualifiante en évitant l'écueil « du portefeuille de compétences » qui induit nouvelle tendance de la rémunération par la compétence (comme je l'avais déjà prévue en 1991) ;
Mettre sur pied un Service de reconnaissance des acquis et des compétences dans chaque commission scolaire et chaque collège (ou regroupement régional) à la grandeur du Québec ;
Élargir la mise sur pied de groupes, à la grandeur du Québec, quant au cours Mes compétences fortes ;
Initier des programmes courts et crédités par les établissements scolaires sur la gouvernance démocratique et éthique pour la population dans toutes les régions québécoises, de même que sur la participation citoyenne et éclairée à travers tout le réseau scolaire à ses différents ordres d'enseignement de même qu'en éducation populaire pour les adultes réfractaires au système scolaire.
Offrir des programmes courts à la main-d'œuvre en entreprise à travers Emploi-Québec, en alliance avec les établissements scolaires mais sans leur être inféodés par leur Service de formation continue, afin qu'elle se perfectionne de manière rapide et qualifiante en évitant l'écueil « du portefeuille de compétences » qui induit nouvelle tendance de la rémunération par la compétence (comme je l'avais déjà prévue en 1991) ;
Mettre sur pied un Service de reconnaissance des acquis et des compétences dans chaque commission scolaire et chaque collège (ou regroupement régional) à la grandeur du Québec ;
Élargir la mise sur pied de groupes, à la grandeur du Québec, quant au cours Mes compétences fortes ;
Initier des programmes courts et crédités par les établissements scolaires sur la gouvernance démocratique et éthique pour la population dans toutes les régions québécoises, de même que sur la participation citoyenne et éclairée à travers tout le réseau scolaire à ses différents ordres d'enseignement de même qu'en éducation populaire pour les adultes réfractaires au système scolaire.
Carrefour de participation, ressourcement et formation - Jeudi 11 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
Geneviève Talbot - Mercredi 10 Avril 2013
1. Quels sont les principaux enjeux ?
N'oublier personne, aucune clientèle, car chaque adulte a des besoins de formation différents (femmes, immigrants, jeunes décrocheurs, adultes en réorientation de carrière, etc). L'éducation des adultes doit respecter sa nature d'offre personnalisée et non, collective, sinon on perd de vue la cible.
La Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)
La Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC)
2. Comment résoudre les problèmes soulevés par les enjeux?
-Continuer d'investir dans des centres de services regroupés pour une offre de services en RAC (guichets uniques)
-Maintenir une offre de formation variée, diversifiée et accessible, selon une logique de réponse à la demande plutôt que de rationalisation des coûts et efficience.
-Maintenir une offre de formation variée, diversifiée et accessible, selon une logique de réponse à la demande plutôt que de rationalisation des coûts et efficience.