La préoccupation de s’adresser d’abord et avant tout à des adultes peu ou pas à l’aise avec l’écrit, demeure une priorité pour l’ICÉA, même si des modifications ont été apportées aux fondements théoriques des ateliers NCF.
La présente version de ce Manuel d’animation (NCF 2013) ainsi que la précédente (NCF 1995) ont été élaborées pour et par des gens d’action* qui ont à cœur de développer de nouvelles approches en éducation et en formation des adultes. Ces approches misent sur l’échange des connaissances, le développement et l’intégration des compétences et des savoirs*.
Alverno College Faculty (1992). Liberal Learning at Alverno College, 5e éd. Alverno Productions.
Aubret, J. (1991). « Rédiger un portefeuille de compétences : se reconnaître pour se faire reconnaître », L’orientation scolaire et professionnelle, no 1, vingtième année, pp. 89-97.
Audy, P. (1991) « Mozart assassiné », Bulletin Alpha-Liaison, vol XIV, no 1, mars 1994, extrait d’Alpha-Liaison, vol. 11, no 4.
Aveline, C. (1961). Le code des jeux, coll. Le livre de poche, Librairie Hachette.
Association des cadres scolaires du Québec (2004). Glossaire québécois de l’éducation des adultes et de la formation continue, rédigé par Denis Lebel, Association des cadres scolaires du Québec, Québec.
Au tournant des années 2010, quinze années d’expérimentation avaient démontré l’efficacité des ateliers NCF. Bien que ces expérimentations aient principalement visé des adultes peu ou pas à l’aise avec l’écrit, il ne fait aucun doute pour les professionnels de l'ICÉA que la valorisation des compétences génériques fortes peut être aussi bénéfique pour des adultes plus scolarisés.
Au cours des dernières années, en Europe, l’outil de l'ICÉA a servi de fondement au projet Compétences+ 91. La France, la Bulgarie et l’Italie se sont, en effet, associées dans le cadre d’un partenariat transnational visant à élaborer une démarche d’identification et de valorisation des compétences des personnes oeuvrant comme aide à domicile dans leur pays.
Deux ans après la publication de cet outil, plus de 250 mallettes NCF étaient en circulation dans de nombreux organismes de formation au Québec, mais aussi dans des organismes d’alphabétisation de la francophonie canadienne et de pays francophones comme la France, la Suisse, la Belgique et la Guinée90.
Depuis sa publication, en 1989, l’outil Question de compétences a été utilisé par plus de 250 organismes. Il a été intégré à des programmes réguliers, ou encore utilisé en tout ou en partie pour répondre aux besoins de certains groupes. Cependant, il s’est rapidement avéré que cet outil faisait trop appel à la lecture et l’écriture pour permettre la pleine participation des personnes auxquelles il s’adressait, soit des femmes très peu scolarisées.
L’outil Nos compétences fortes est une adaptation de Question de compétences, un outil au service des femmes, publié en 1989 par le Centre d’orientation et de formation pour les femmes en recherche d’emploi (COFFRE) de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Relais-femmes et l’ICÉA.
Résultat de travaux collectifs auxquels plusieurs artisanes et spécialistes ont apporté leur contribution, Question de compétences se présentait comme une démarche de formation visant à accroître les chances des femmes de se trouver un emploi rémunéré. Pour atteindre ce but, deux objectifs étaient privilégiés :
Dans Nos compétences fortes, la reconnaissance des compétences génériques repose sur la mise en valeur des expériences de vie d’un adulte. Ces ateliers encouragent l’adulte à reconnaître, dans ses expériences, des faits qui révèlent la maîtrise de compétences génériques. Cet objectif, Nos compétences fortes l’a emprunté à Question de compétences qui l’avait lui-même emprunté au Student Potential Program87 mis au point par le Council for Adult and Experimental Learning (CAEL)88.
